Le chant lyrique polynésien à la conquête de Paris

Promouvoir le chant lyrique est leur crédo.
4 chanteurs lyriques polynésiens de l’association Bel Canto, s’envolent ce soir pour Paris. Ils vont interpréter le chant Tahiti Ti’a Mai pendant la délibération du concours des voix des outre-mer, pour lequel le finaliste Heiarii Boosie est sélectionné. Depuis un mois, ces chanteurs s’entraînent pour promouvoir le chant lyrique polynésien à l’Opéra de Paris.

Il et elles font leur gamme. On chauffe la voix, avant les choses sérieuses. Ces anciens élèves de feu Gaby Cavallo ont un projet commun : promouvoir le chant lyrique polynésien. Parmi eux, Laetitia, première représentante de la Polynésie au concours des Voix des outre-mer. "Ce projet qu'on a...c'est-à-dire désacraliser le chant classique, et montrer qu'il est ouvert à tous, que le reo maohi peut être inclus dans le chant lyrique, c'est l'un des projets de notre professeur de chant et on est là pour perpétuer ce qu'il a toujours voulu transmettre", explique Laetitia Jullian, chanteuse lyrique.

Ces amoureux du bel canto interpréteront le célèbre chant Tahiti Ti’a Mai durant la délibération du jury.

Si le lyrique nécessite une technique hors pair, la satisfaction est immense. "C'est un exutoire, ça permet de se libérer de plein de choses, de transmettre des émotions. Techniquement aussi cela implique que le corps soit très investi, donc c'est comme du sport", remarque Manuiti Ladoire, chanteuse lyrique. 

"S'exporter à l'international"

Le talentueux pianiste qui les accompagne ne pourra pas partir à Paris...un peu frustré, il suivra de loin le bon déroulement de la partition. "Nous avons réalisé ça et je pense que le projet futur sera de faire un opéra totalement en langue tahitienne, comme l'a fait Gaby Cavallo, mais de l'exporter à l'international, pourquoi pas l'Opéra de Paris dans les années à venir !", s'extasie Terahiti Vilchez, pianiste.

Les spectateurs parisiens n’ont qu’à bien se tenir... ce 23 février, la puissance des voix polynésiennes inondera l’Opéra Bastille.