Le charançon noir et la punaise diabolique, des nuisibles pour nos fruits et légumes

Ils sont petits mais très dangereux pour l'agriculture polynésienne.
Charançon noir et punaise diabolique dans le collimateur de la Direction de la biosécurité. En effet, ces insectes causent de graves dommages sur nos fruits et légumes. Le premier s'attaque en particulier aux plants et gousses de vanille. Il a récemment fait son apparition à Raiatea. La punaise diabolique, insecte invasif, représente aussi un grave danger pour l’agriculture et l’environnement polynésien.

Ils sont petits mais peuvent causer de gros dégâts dans les exploitations agricoles. Le charançon noir a été détecté à Tahiti comme dans les îles notamment à Raiatea, "donc on a fait toute une campagne pour voir quelle est la distribution afin de ne pas le retrouver dans celles où il n'est pas encore présent", explique Laura Hartmann, experte en entomologie, car "c'est un charençon qui s'attaque aux lianes et aux gousses de vanille. Ce qui rend impropre la consommation la vanille ou la transformation".

Constat alarmant de la spécialiste : "on ne peut plus l'éradiquer puisqu'il est établi dans plusieurs îles et de nombreuses vanilleraies, mais on fait beaucoup de campagnes de sensibilisation pour que les vanilliculteurs nous alertent s'ils en trouvent, pour qu'on les aide et accompagne à tenter d'éradiquer au moins dans leur vanilleraie".

Autre insecte nuisible, la punaise diabolique. Après son interception lors d'un contrôle de marchandises en provenance de l'international, des mesures ont immédiatement été prises : "on a traité la zone où l'insecte a été trouvé et du coup, on a placé des pièges de détection puisque c'est un insecte très redouté notamment en Nouvelle-Zélande et en Australie", précise Laura Hartmann. La punaise diabolique représente un grave danger pour l’agriculture et l’environnement polynésien. Pour plusieurs raisons, peut-on lire sur le site de la biosécurité : 

  • Elle se nourrit de nombreux fruits, légumes et plantes provoquant des taches et des déformations, rendant les produits invendables.
  • Elle se multiplie rapidement et peut former de grandes colonies.
  • Elle peut envahir les habitations dégageant une odeur désagréable.

Il faut donc rester vigilant et avertir la Direction de la biosécurité dès qu'on l'aperçoit.