Le Dory au carénage, de retour fin juillet

Le Dory se refait une beauté !
Le Dory est l’un des trois navires à desservir les Tuamotu. Tous les deux ans, il passe obligatoirement au carénage. En ce moment, il est donc à sec pour quelques semaines. Objectif : reconditionner la coque et changer les pièces usées par le temps et la navigation.

Férié ou non, les Tuamotus n’attendent pas. Alors les quatre sociétés de prestataires s’activent. Le contrôle technique a lieu lundi. Il faut se dépêcher de souder la quarantaine de morceaux en zinc placés à l’extérieur et à l’intérieur du navire, pour protéger sa coque. 

« Au lieu que la ferraille (la coque du bateau) soit bouffée par l’électrolyse que le bateau créé, c’est ce bout de ferraille (de zinc) qui est bouffé » explique André Frogier, second capitaine du Dory.  

Le Dory au carénage.

Du côté des propulseurs, le capitaine a signalé une fuite d’huile. Un problème de joints usés à l’intérieur des hélices. Deux tonnes de moteur à démonter. Et chaque pale pèse à elle seule 250 kilos…

« Le plus difficile, c’est la manutention. Beaucoup de manutention. Ça, c’est la première chose. Ensuite la deuxième chose, si tu n’as pas les pièces adéquates, il faut les fabriquer. Donc ce qui fait qu’on perd un peu plus de temps, au lieu d’avoir un chantier d’une semaine, on peut avoir un chantier de deux semaines », détaille Maitu Teuira, chef d’équipe Tahiti Mécanique Maintenance. 

À chaque reconditionnement, il faut refaire la peinture.

Lutter contre le temps, c’est le défi de ces ouvriers. Car le Dory est sorti des usines norvégiennes en 1977. Arrivé en Polynésie en 2004, pour desservir Rangiroa, Tikehau, Manihi et Ahe. Alors tous les deux ans, on tente d'effacer les traces d’usures…« Il faut nettoyer le bateau avec des machines haute pression. Ensuite, il y a le ponçage à faire. Une fois terminé, on applique les couches de peinture. Il y aussi ce bleu-là à faire : c’est ce qu’on est en train de faire » montre Nerou Teikituhaahaa, prestataire et gérant de Porinetia Sud Attinage. 

Tout doit être prêt pour le 31 juillet, jour des derniers contrôles techniques, avant que le Dory ne reprenne le large, direction les Tuamotu.