Eric Spitz est le 8ème haut-commisaire à poser le pieds sur le sol de Rapa. Un chaleureux comité d'accueil l'attendait ainsi que les croisiéristes de l'Aranui. Normal, beaucoup ont sans doute espéré que cette visite n'était seulement de courtoisie. "Peut-être en rentrant qu'il va faire quelque chose pour les travaux qui n'ont pas été faits", s'est ainsi demandé Mererai Terooatea-Faraire, une habitante.
Après l'accueil à la mairie, place aux hymnes entonnés par les enfants et le traditionnel lever des couleurs, en présence de la population et des touristes de l'Aranui.
Une séance de travail avec le conseil municipal s'en est suivie. Au programme : les priorités et les projets de l'île, en cours comme ceux en attente comme la finalisation du captage de l'eau et sa potabilisation. "Nous avons déjà financé la 1ère tranche, 83 millions cfp sur le contrat de développement et de transition, et nous allons les aider sur les 2e et 3e tranche sur le contrat de dveloppement et de transition 2024-207. Et puis le deuxième dossier, c'est la transformation d'une centrale électrique qui n'est pas très propre en centrale mixte, en utilisant l'énergie solaire et le gazole. Ce dossier sera sans doute financé par le fonds Macron, le fonds de transition énergétique", a expliqué le haut-commissaire.
Autre chantier en cours qui tient à coeur la population, le bétonnage de la route reliant le village principal à celui de Area. "Depuis 2018, nous attendons le bétonnage, le haut-commissaire nous a promis qu'il allait voir le Pays pour suivre ce dossier-là et qu'il puisse déjà commencer les travaux", a remarqué Gildas Wtanabe, 1er adjoint au maire de Rapa.
Parmi les autres visites, celle du CET, celui-là même qui sert d'exemple pour la Polynésie. Sans doute pourquoi Rapa a obtenu en 2021 le prix de la Tortue d'or des îles éloignées.
Après cette tournée officielle sur l'île la plus au sud de la Polynésie, le haut-commissaire a déclaré qu'il s'était rendu "dans un monde régi par ses propres règles, un monde fragile mais aussi un monde d'équilibre".
Le reportage de Jacques Damour :