Le mauvais état de la route est-il en cause dans l’accident mortel de Tiarei ?

La clôture de l'église catholique de Tiarei porte encore les stigmates de l'accident qui a coûté la vie à une femme de 46 ans, le dimanche 8 octobre.

Sur cette portion de route limitée à 60 km/h, le phénomène n'est pas nouveau. Des tassements apparaissent au fil du temps et peuvent surprendre les automobilistes qui n'ont pas l'habitude d'emprunter cet itinéraire, d’autant plus qu’aucune signalisation n’a été installée à cet endroit.

" C'est très dangereux, surtout que c'est une ligne droite, les gens ne voient pas les défauts sur la route et ils foncent  " observe Bruno Le Prado, un riverain. 

Selon Philippe Vaitoare, le chef de la police municipale, plusieurs personnes ont signalé un creux qui apparaissait sur ce tronçon. " On a fait remonter, après comme on le voit aujourd'hui, il a fallu qu'il y ait un drame pour qu'on fasse les travaux " déplore Philippe Vaitoare.

Selon les différents témoins, en plus de la vitesse du véhicule, c'est peut-être ce qui a provoqué la perte de contrôle du conducteur, originaire de Moorea. Si cette hypothèse semble difficile à prouver, elle est suffisamment plausible pour que les travaux publics interviennent seulement 48h après le drame.

Selon les agents de l'Équipement présents sur place, ces travaux de réfection de la chaussée étaient prévus de longue date et n’ont aucun lien direct avec l’accident mortel de dimanche.

L'enquête de gendarmerie en cours devrait permettre de faire la lumière sur le rôle qu'aura pu jouer le mauvais état de la route.