C'est ce vendredi matin, après 18 mois de négociation, que la Polynésie française et RTE International, filiale du gestionnaire du réseau de transport d’électricité métropolitain RTE, ont officialisé leur partenariat. Concrètement, le Pays cède 20% du capital de la Société de Transport d’Energie électrique en Polynésie (TEP) à l'entreprise RTE International (Réseau de Transport d’Électricité)
Créée en 2006, RTE International est une société de conseil et d’ingénierie couvrant l’ensemble des métiers électriques. Filiale du plus grand gestionnaire de réseau de transport d’électricité en Europe, elle s’appuie sur un savoir-faire et des compétences développées au sein du groupe depuis plus de 70 ans.
A travers cette cession, le Pays se dote d’un véritable partenariat industriel avec un acteur majeur du secteur, en mesure d’apporter son expertise à la TEP. Pour mémoire, RTE International accompagne déjà la TEP depuis 2020 via une convention d’assistance technique pour aider le nouveau responsable d’équilibre à répondre à la complexité croissante des enjeux de la transition énergétique.
L’enjeu est capital car la politique de la transition énergétique de la Polynésie française passe par le solaire en début 2024. Et en matière de transport il était donc important que l’expertise de la RTE international viennent compléter celle de la TEP, 500 fois plus petite.
En effet l’expérience de la RTE international servira pour le transport des 30 méga-watts d’électricité solaire dans le réseau de l’énergie provenant des quatre fermes solaires validées récemment par le Pays, ces méga-watts pouvant alimenter 20 000 foyers.
75% d’énergies renouvelables en 2030
Après plusieurs années de montée en puissance de la TEP dans le paysage électrique de Tahiti, l’enjeu de cette nouvelle collaboration sera notamment de contribuer à identifier les pistes les plus viables pour atteindre les objectifs de transition énergétique du Pays, à savoir atteindre 75% d’énergies renouvelables à horizon 2030.
La TEP existe depuis 38 ans sur le territoire, 39 % de ses parts appartenaient encore en 2017 à Engie EDT et à Marama nui. Ces parts ont été rachetées par le Pays qui vient de céder 20 % à la RTE, les deux autres actionnaires étant l’Océanienne de Capital et d’Investissement (OCI – Filiale de la Socredo, 5%) et l'Agence française de développement (5%).
L'acte de partenariat à peine signé, la RTE international n’a pas caché son souhait de se porter acquéreur de 5 % d'un des deux derniers actionnaires