Le sport est prescrit comme un médicament à ces personnes atteintes de maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension ou le BPCO. Grâce à une ordonnance de leur médecin traitant, ces patients bénéficient de séances de sports adaptés à leur condition physique. Salomé HAOATAI est diabétique. A travers ce programme de sport, elle a pris conscience de l'importance de "prendre soin de notre corps. Parce que nos membres sont importants. Parce que le diabète, c’est vrai qu’on ne le voit pas. Mais au fil du temps on atterrit à l’hôpital, ou bien des fois on perd un membre. Physiquement je suis bien maintenant, y a la santé, on peut dire un peu la jeunesse qui revient."
Ce programme de sports adaptés a été imaginé par Bernard BEGLIOMINI, éducateur sportif spécialisé en sport santé. La vague Delta dûe au Covid a mis en lumière la gravité de la situation en Polynésie française et la nécessité de poursuivre des actions en faveur de ces personnes atteintes de maladies chroniques. Et depuis mars 2021 avec la disparition du réseau Maita'i sport santé, plus rien n'était proposé aux patients de la presqu'île. Bernard explique que "la finalité bien sûr c’est que ces personnes au bout de 6 mois [soient] autonomes et qu’elles puissent réintégrer des filières sportives au niveau des associations sportives."
Un objectif sur le long terme donc et qui passe aussi par la nutrition. Pour cela, les patients rencontrent leur médecin une fois par mois. Par ailleurs, une diététicienne de la direction de la santé intervient exceptionnellement une fois au cours de ce programme. Elle est venue répondre aux interrogations des patients, comme Elvis LETANG. Il admet avoir observé les bienfaits de ce programme alliant nutrition et sport, puisque désormais il a moins envie de boissons sucrées.
Des résultats confirmés par le docteur Marania PENANHOAT : "en terme de perte de poids, on va dire dans les 3 à 4 kilos depuis 5 mois. Et pour les diabétiques aussi qui équilibrent leur diabète en quelques mois."
Ce programme d’activités physiques adaptées se poursuit jusqu’au mois de juin. Ces patients pourront ensuite intégrer des cours de Karaté ou de natation dispensés sur la presqu’île.