Si le bonsaï est symbole de longévité, adans le jardin de Narii, on se rapproche presque de l’immortalité... Narii récolte lui-même ses plantes dans la forêt et à partir de simples boutures il laisse place à son imagination.
C’est l’ensemble du feuillage qu'on prend on compte pour trouver la forme souhaitée. Il faut savoir qu'il y a 55 modèles de bonsaïs chez les Japonais et une multitude chez les Chinois, précise le passionné. »
Lorsque Narii souhaite créer une forêt, pour obtenir la structure, il va travailler sur trois boutures différentes : il commence par tailler les feuilles, mais aussi les racines car il faut bien harmoniser les deux côtés de la plante : « Il ne faut pas avoir peur. Au contraire c'est un peu comme la kératine de nos ongles et cheveux. »
Avec l’expérience, Narii manipule les plantes avec facilité son œil aguerri lui permet d’imaginer à l’avance, le résultat de son travail six mois plus tard.
Depuis peu, Narii s’est aussi lancé dans l’innovation : il confectionne lui-même ses contenants à base de corail et de béton, une alternative à l’exportation en Polynésie, il est le seul à faire ça : « Ici nous avons un petit paysage dans un contenant. Le contenant devient une partie du paysage. Avec quelques coraux et quelques plantes de grand-mère on arrive à avoir un beau cadeau de fête des mères. »
C'est grâce à ses voyages mais aussi à ses grands-parents que Narii s’est imprégné de cette culture. Il partage ce savoir à travers des formations, car il en connaît tous les bienfaits.
Narii travaille actuellement sur un grand projet : il souhaiterait créer un centre de formation spécialisé où il pourrait réunir toutes sortes de plantes et partager tranquillement l’art de la sylviculture.