Les bulletins largués depuis les airs sur les îles dépourvues de piste d'atterrissage

Top largage ! Le voici parti, le premier "colis électoral" ! 65 kilos de bulletins de vote et de profession de foi, largués dans la baie de Rapa.

Approcher l’avion aussi près de cette île est sans nul doute la manœuvre la plus délicate du jour pour le pilote. "On n’a qu’une solution pour se présenter, c’est arriver depuis le relief, car on ne peut pas arriver depuis la baie sinon on se retrouve face au relief donc ce n’est pas la bonne solution. Donc on fait une passe à blanc, c’est-à-dire une passe en configuration de largage, pour apprécier l’aérologie pour que le pilote et le mécanicien de bord se rendent compte à quel moment ça va secouer dans l’avion et être prêt pour le largage", explique Vincent, le pilote.

Largages, grâce auxquels la population de ces îles dépourvues d’aéroports peut voter. A chaque élection, les forces armées de Polynésie française prêtent main forte. "Ce n’est pas simple mais nous sommes entraînés pour le faire, on le fait assez souvent. On dépressurise l’avion, on ouvre la trappe, il y a un largage avec un treuil, électrique ou à la main, pour les petits conteneurs", détaille Philippe, chef de bord.

Deuxième colis lâché à proximité de l’atoll de Tematangi. Un travail d’équipe, entre ciel et mer. Sur l’eau, un bateau s’empresse de récupérer les bulletins à la dérive. "J’appelle le bateau en bas", dit Johan, transmission observateur.

Fin de mission au-dessus de Hereheretue. En tout ce sont 615 enveloppes pour 3 îles qui trouveront leur chemin jusqu’aux électeurs, avant le vote de dimanche.