" Quand le bâtiment va tout va " disait Martin Nadaud, un maçon du XIXème siècle, faisant ainsi des grands travaux le moteur de l'économie. En 2023, en Polynésie, les entreprises du BTP, les bâtiments et travaux publics, sont inquiètes. " On est inquiets, c'est sûr ", affirme Rexford Brotherson, " pour l'année prochaine, nos carnets de commandes sont vides et on s'inquiète aussi par rapport à notre personnel " poursuit le chef d'entreprise.
Rexford Brotherson, gérant d'une société de multiservices située dans la zone industrielle de la Punaruu, emploie 25 personnes. Comme d'autres patrons de ce secteur, il attend des réponses du ministre des Grands Travaux. Le 25 aout, le SETTI, le syndicat des entreprises de terrassement de Tahiti et des iles, rencontrait Jordy Chan pour faire le point. Mais depuis plus d'un mois, ces chefs d'entreprise sont sans nouvelles de leur ministre de tutelle.
Face au mutisme du gouvernement, le président du SETTI, le Syndicat des entreprises de terrassement de Tahiti et des îles, est soucieux et estime que ce silence n’est pas de bon augure pour le secteur.
Et par manque de visibilité, les CDD, les Contrats à durée déterminée, des cabinets d’architectes ne sont pas renouvelés. Les difficultés rencontrées par le premier maillon de la chaîne du BTP n’ont échappé à aucun patron du secteur.
Alors que les carnets de commandes sont vides, les projets existants sont redimensionnés comme le projet de parc aquatique à l’AS Aora’i et le campus de Moorea. Autre interrogation du BTP, les travaux du Village tahitien retardés et les études de construction de l’Institut du cancer à Pirae qui semblent compromises.
Retrouvez le dossier complet de Titaua Doom.