Les horticulteurs de Punaauia priés de déménager à Papara

Ce sont au total 16 horticulteurs qui sont basés sur le site près de la mairie. Pour la plupart, ce sont des membres de l’association Pépinière Raumaire no Punaauia vieille de plus de 20 ans. 

Cela fait depuis plusieurs années que ces horticulteurs sont priés par la municipalité de quitter les lieux afin de libérer l’espace sur lequel ils sont implantés. Les horticulteurs ont eu droit à 7 ans de "répit", car le bail pour l’exploitation du site était déjà terminé depuis 2015. Désormais ils n’ont plus le choix. 
Après des négociations, les avis d’expulsion sont tombés, les occupants ont peu à peu perdu l’emprise sur la terre qui a vu, en l’espace de 20 ans, pousser d’innombrables plantes.

Terrain d’entente

Un accord a été trouvé entre les cultivateurs et le Pays, et un nouvel emplacement de 6 000 m2 leur a été proposé. Problème, il se situe à Papara, loin de leur clientèle habituelle et qui plus est, dans une commune où les horticulteurs sont déjà nombreux. 

Pour certains membres de l’association Pépinière Raumaire no Punaauia, c’est quand même une bonne nouvelle car ils habitent eux-mêmes à Papara, mais ce n’est pas le cas de tous.

Comme Aimée qui annonce un chiffre d’affaires annuel de 700 000 Cfp, lui-même très variable. Elle explique que sa situation et son âge ne lui permettent pas de continuer son activité à Papara. "Pour moi j’arrête, comme j’ai le cancer… voilà, je suis condamnée. Moi je ramène mes plantes chez moi, et les autres continuent", confie-t-elle avec le cœur lourd.  

Pour d'autres, l’emplacement est stratégique et il est impensable de déménager. L’alternative est donc de continuer à cultiver à la maison, à Punaauia. C’est le cas d’Arthur Tehahi, qui a appris le métier avec sa mère au même endroit. "Cet emplacement est mieux ici à Punaauia, Papara c’est loin, ça va vraiment baisser le chiffre d’affaires", explique-t-il.

Le nouveau site de Papara sera prêt pour mi-octobre et le déménagement devrait se faire au plus tard au mois de décembre.   

Ecoutez le reportage d'Heiarii Tahiata :