Ils sont de plus en plus nombreux autour de la place de la cathédrale. Les SDF peuvent être jusqu’à 150. Certains rendent les lieux insalubres et d’autres agressent les passants dont la plupart sont des élèves du collège Anne marie Javouhey et La Mennais. "Les excréments, la pisse... Ça sent tout. Il y a des déchets, c'est immonde. Donc insalubrité et insécurité (...) On ne peut pas accepter ça" dénonce Yves Ngo Van, président de l'association de parents d'élèves d'Anne-Marie Javouhey.
Dans une lettre ouverte, il est également question : "d’un jeune enfant effrayé a failli se faire écraser …des filles ont été insultées… d’une maman s’est faite agresser, et d’un exhibitionniste est toujours en activité". Mais des élèves témoignent d’autres problèmes rencontrés. "Il y en a quand ils te voient et que tu es Français, ils vont t'insulter, dire des choses, ce n'est pas très rassurant", raconte un jeune lycéen. "Une fois, je suis passée, un SDF m'a touchée les fesses, deux fois. Du coup, je ne passe plus par ici", confie cette jeune élève.
"La présence accrue des SDF à proximité des écoles devient dangereuse pour nos enfants"
Terainui Hamblin, parent d'élève
"On a déjà porté plainte par rapport à un SDF qui a eu des actes graves devant un groupe de deux-trois filles, il s'est masturbé devant elles. Ce n'est pas la première fois. Cette personnes a été interpelée. Aujourd'hui, on a décidé de faire cette démarche pour dire ça suffit, ça va trop loin. La présence accrue des SDF à proximité des écoles devient dangereuse pour nos enfants", explique Terainui Hamblin, parent d'élève.
Et père Christophe qui s’occupe de ces SDF comprend que l’inquiétude des parents. Il est le premier à les inciter à appeler la police lors de tels incidents, car il reconnaît bien volontier que le nombre de SDF ayant des pathologies mentales lourdes est important. "Quand on distribue les repas, les personnes ne sont pas assises, elles sont debout et attendent. Elles restent un quart d'heure et ils mangent. Une fois qu'ils ont fini de manger, ils n'ont rien à faire là. Or, aujourd'hui et surtout depuis quelques semaines, ça devient la foire ou le marché", observe Père Christophe qui espère que le problème diminuera drastiquement dès que le centre d’hébergement sera achevé d’ici le 16 juin.
La mairie de Papeete n’a pas souhaité s’exprimer avant vendredi, date où elle rencontrera les associations de parents d’élèves.
Regardez le reportage de Nicolas Suire et Marcel Bonno