Une soixantaine de sans-abris vivent au centre d’hébergement provisoire de Fare Ute, géré par l’association Te Torea. Là-bas, le bilan sanitaire est tout à fait exceptionnel, alors que, partout ailleurs, la pandémie a propagé le virus avec une force inégalée.
Parmi les SDF de Fare Ute, aucune hospitalisation n'est à déplorer. Sur la soixantaine de personnes hébergées, seulement six ont été touchées par le variant Delta.
Ces personnes-là ont eu le covid lors de leur stage, dans les entreprises où ils étaient accueillis. Ce n'est pas dans la rue qu’ils l'ont attrapé.
Rester optimiste
A l’arrière du centre, un chapiteau est dédié à l’isolement des malades du covid. Celui que nous surnommerons Jo le vacciné, est le dernier a y avoir séjourné deux semaines.
J’étais tout seul, parce que à ce moment-là, il n'y avait que moi qui avait le covid. Personnellement, ça a été un moment de réflexion par rapport à ce qui se passe. Mais je suis resté positif. Et voilà j’ai tenu le coup.
Rigueur
La rigueur adoptée au centre a porté ses fruits. La majorité des résidents sont vaccinés et les mesures sanitaires sont respectées ; ceux qui fréquentent l'extérieur du centre, par exemple dans le cadre de leur travail, « vont d’abord voir les éducatrices, pour demander leur attestation de dérogation et leur masque. Puis quand c’est bon, ils peuvent y aller », témoigne un résident, hébergé au centre depuis un an.
Les grilles du centre sont fermées à l'heure du couvre-feu (21 heures à partir de lundi 27 septembre).
Le partage et l'entraide sont propres à la vie du centre. Lorsque les uns travaillent la journée en entreprise, les autres s’occupent de la vie en communauté. Depuis son ouverture, 200 SDF ont trouvé refuge à cet endroit.
Regardez ce reportage de Kaline Liénard et Jérôme Lee :