Les squatteurs de la résidence Bopp-Dumont priés de quitter les lieux

Cette résidence était réservée aux militaires, il y a plusieurs années.
Les squatteurs de la résidence Bopp-Dumont et leurs animaux doivent quitter les lieux. Ces familles en difficulté travaillent avec la mairie de Faa'a et le service social pour trouver une solution de relogement. Elles sont sans emploi et vivent dans la précarité.

Une dizaine de familles, poussées par la précarité, ont trouvé refuge dans la résidence Bopp-Dupont pendant la crise sanitaire du covid. Ce terrain désaffecté était à l'époque réservé aux militaires. 

Les squatteurs de la résidence Bopp-Dumont devront quitter les lieux à la fin du mois.

Aujourd'hui, le covid est derrière et l'heure n'est plus à la survie. La mairie demande à ces familles de partir. Salomé Teupoohuitoa, l'une des habitantes, redoute ce moment et espère un sursis. "Mon tane a un terrain à Papara. Notre dernier rendez-vous au tribunal, c'est le mois prochain. C'est pour ça que je voulais voir le maire pour savoir s'il ne peut pas nous laisser là jusqu'au mois prochain" confie la dame. 

De son côté, la mairie travaille en partenariat avec l'AIS, l'Agence Immobilière Sociale pour tenter de reloger ces familles. "Elles vont partir et nous, on va reprendre l'endroit pour refaire le programme que nous avons prévu dans le cadre du CRST, dans la continuité de ce que nous avons fait devant : un serre d'agriculture, avec un petit marché que l'on va faire" explique Robert Maker, premier adjoint au maire de Faa'a.

Les maisons sont en piteux état.

À cette équation, il faut aussi rajouter les animaux de compagnie. Sur les dix chiens recensés, six sont déjà sûrs d'être sauvés. L'association Tahiti Rescue et le collectif de bénévoles « Nous Protéger »sont mobilisés. "S'il y a des familles qui veulent bien nous aider à les adopter, ou ne serait-ce que nous donner des moyens financiers, croquettes ou n'importe quoi, on peut nous retrouver sur Facebook avec "Nous protéger" ou "Tahiti Rescue" sur Tik Tok" lance une bénévole.

Beaucoup de ces squatteurs sont sans emploi et sans ressources. Ils savent que retrouver un toit stable sera un parcours du combattant. "Ici personne ne bouge, ils n'ont pas trouvé un endroit. Et on veut nous mettre à la rue demain. Ce n'est pas gentil. J'ai dit à l'assistante sociale que tant qu'on ne trouve pas d'endroit pour moi, je ne pars pas de là" se plaint Salomé.

Les animaux de compagnie cherchent aussi un endroit où ils pourront manger à leur faim.

Le compte à rebours est lancé. Dans douze jours, elles devront partir. Mais ces familles, accrochées à cette terre qui les a abritées, ne comptent pas baisser les bras. Leur combat pour un avenir meilleur ne fait que commencer.