À 28 ans, Tuhiva est propriétaire d'un meublé de location saisonnière. Pour un F3 sur les hauteurs de Papeete, il loue 150 euros la nuit. Pour y arriver, il a dû emprunter à la banque. Il rembourse 160 000 Ffcfp par mois. L'investissement est important alors pour lui une TV à 13% dissuaderait les jeunes qui débutent dans la vie.
"Je suis obligé d'habiter chez mes parents pour pouvoir faire en sorte d'autofinancer mon logement. C'est très compliqué pour la jeunesse d'investir dans des biens immobiliers, c'est quasiment impossible maintenant".
L'offre de logement en location saisonnière ne cesse de se développer. 8% des visiteurs privilégient les meublés touristiques, lesquels ont augmenté de plus 53% en un an. Pour Michel Meyer, agent immobilier, l'ajustement fiscal sur les villas de luxe n'est donc que justice. "C'est une bonne idée d'autant que, sauf erreur de ma part, les appartements seraient déjà taxés donc je ne vois pas pourquoi les appartements en location saisonnière seraient taxés et pas les villas."
Taxer ou pas, l'engouement pour ce type de prestation augmente chez les Polynésiens. En 2017, 108 propriétaires proposaient des hébergements touristiques. En 2022, ils étaient 1230.