Les affaires foncières freinées par la lourdeur administrative estiment les intéressés

Le tribunal foncier.
L’un des problèmes récurrents en Polynésie c’est l’indivision, où quand le système oral géré par un conseil des sages a cédé sa place au code civil, entraînant ce que la plupart des administrés qualifient aujourd’hui de lourdeur et de lenteur administratives.

On ne compte plus le nombre de familles qui se sont déchirées à cause du foncier, un problème qui est au coeur des préoccupations des Polynésiens qui ont une attache particulière à leur terre. C'est le cas de Maeva de Mahina. "Ceux qui veulent avoir leur terre, c'est difficile. Il faut mettre quelqu'un exprès pour faire tout ça dans le gouvernement. Il y en a ?, c'est ma question", demande la dame. 

Un problème auquel le président du Pays a fait allusion 2 fois lors du débat organisé pour les 100 jours de son gouvernement, la première concernant la législation en terme de vente de terre, et l'autre "sur le foncier, ces tomite sont déjà reconnus, mais la difficulté c'est que les gens viennent avec les dossiers complets. Je ne vais pas m'étendre sur cette question-là", a déclaré jeudi dernier Moetai Brotherson.

Problème, la démarche est compliquée mais surtout, elle prend du temps. "Je crois qu'if faut qu'ils crééent un truc fait que pour ça et qui est permanent, sachant que les histoires de terre, c'est tous les jours. Tu vas à l'urbanisme ou autre...l'administratif en ce qui concerne les terres, il y a de l'attente, il faut payer, il faut aller là", se plaint un homme. "S'il faut aller au tribunal foncier, c'est pas facile, faut payer", dit un autre. 

A ce jour, le Pays comptabilise 6 médiateurs fonciers, 21 généalogistes et 14 agents de transcription.

Ecoutez le reportage d'Inatio Raveino :