Lundi 03 mai 2021, un homme a été jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel pour des violences sur sa compagne. Coups et humiliation faisaient partie du quotidien de la victime.
« Une relation toxique », c’est ainsi que la victime décrit sa vie avec son compagnon. Le couple est ensemble depuis 2015 mais les difficultés sont fréquentes. « Des fois, il me bat pendant une semaine », explique la jeune mère de famille, aux enquêteurs. Ils se sont rencontrés dans l’Hexagone. Lui est militaire, ils prennent contact sur les réseaux sociaux. De cette union naitront 2 enfants, un garçon et une fille. C’est d’ailleurs devant eux que se déroule la scène de violence.
Ce week-end, il lui reproche son infidélité, lui assène des coups de poing à la tête, lui tire les cheveux. Et comme si ces violences ne suffisaient pas, il va jusqu’à lui cracher dessus devant leurs enfants en pleurs. Selon la victime, son compagnon leur dit « maman a fait des bêtises, il faut la taper ». Il la frappe, l’humilie, l’insulte et dans un contexte flou, il urine même sur la mère de ses enfants. En colère, il tente aussi de l’étrangler. De cette violence, la victime en ressortira avec un cocard et des dents cassées.
Ce n'était pas la première fois que cet ancien pilote de char, qui a quitté l’armée pour voir grandir ses enfants, comparaissait devant le tribunal correctionnel. À Poitiers, il a déjà été condamné pour des violences sur sa compagne. Elle était enceinte au moment des faits. La victime a expliqué aux enquêteurs que son compagnon est jaloux et qu’il ne supporte pas la contradiction.
Le couple est pourtant revenu au fenua, en décembre, pour tenter de ressouder les liens. Mais, rien n’y a fait. Les partenaires sont au moins d'accord sur un point, cette relation est terminée. Originaire de Nouvelle Calédonie et sans famille sur le territoire, elle a décidé de retourner dans l'Hexagone. Selon l’avocate du prévenu, « ce n’est pas qu’ils ne s’aiment pas, ils s’aiment mal ». Pour le procureur, ils jouent à « je t’aime, moi non plus ».
Le ministère public a requis 12 mois de prison dont 6 mois avec sursis probatoire de 2 ans avec obligation de travail, de soin, d’indemniser la victime. Il a demandé son maintien détention et l’interdiction de contacter et de paraître au domicile de sa compagne. Des réquisitions suivies par le tribunal.