Manihi : SOS suicide est intervenue après que deux drames se sont produits

A la demande de la mairie de Manihi, l'association SOS suicide s'est déplacée le week-end dernier sur l'île. En effet, entre juillet et décembre, deux personnes ont mis fin à leur vie. 

Samedi, Annie TUHEIAVA, présidente de l'association SOS Suicide, et Germaine DAVID, trésorière et bénénvole, ont pris le temps pour apprendre au public à reconnaître les signes annonciateurs d'une personne qui a un mal-être et qui, si elle ne reçoit pas d'aide, peut finir par se suicider. "Nous ne pouvons pas sauver tout le monde mais nous faisons tout notre possible", ont-elles déclaré.

Elles ont donc enseigné à être attentifs  : 

•  aux messages verbaux directs ( je veux mourir )
  ou indirects ( j'irai bientôt au cimetière voir grand-père ....) 
•  aux comportements anormaux (isolement, ne fait plus ce qu'il ou elle fait d'habitude comme écouter de la musique....) 
•  aux indices psychologiques 
•  aux indices physiologiques (perte de l'appétit, de sommeil...). 

Tout cela afin de venir en aide en étant des écoutants dans un premier temps et dans un deuxième temps, pour donner l'alerte aux professionnels de la santé, ou à SOS Suicide, qui prendront le relais ... 

SOS Suicide continue sa campagne de lutte contre le suicide en allant dans d'autres îles et atolls, faire de la prévention dans les collèges et lycées. 

Ecoutez la présidente de SOS suicide :

Tout cela fait partie de sa mission : informer le plus possible pour mieux aider. En moyenne, on dénombre une trentaine de suicides par an sur toute la Polynésie. Soit presque autant que les décès dus aux accidents de la route.

Cela fait 20 ans que cette association existe en Polynésie et fait de son mieux pour sauver les personnes qui voudraient mettre fin à leur vie.

LE REPORTAGE :