La nouvelle députée Mereana Reid-Arbelot prend possession de son nouveau lieu de travail. Avec sa collaboratrice, elle prépare déjà sa première question au gouvernement. Désormais en disposition de l’aviation civile, elle fait sa rentrée ce vendredi au sein du groupe Gauche Démocrate et Républicaine, à la place de Moetai Botherson.
"J'ai encore quelques formalités administratives, des questions à poser dans différents services, notamment la RH pour le montage de mon cabinet parlementaire pour avoir quelques détails", explique Mereana Reid-Arbelot dont le cabinet est pour l'heure partiellement constitué.
Le groupe GDR est essentiellement constitué d’élus communistes. Il compte 22 députés, dont presque la moitié d’Ultramarins. "Je sais qu'on ne remplace pas Moetai Brotherson mais qu’on succède. Il y a une phrase qui dit "accouche d'un homme on éduque une famille, accouche d'une femme on éduque un peuple. D'avoir une femme en plus dans le groupe GDR est donc une chance pour nous. On pourra bénéficier de cette grandeur d'âme et de cette vision que peut apporter une femme au monde", estime Frédéric Maillot, député GDR de La Réunion.
"On peut être indépendantiste mais pour l'instant nous sommes français et ça ne me pose aucun problème. Je travaillerai pour le peuple polynésien au sein de la République, je défendrai les intérêts de ma circonscription et de la Polynésie en général."
Mereana Reid-Arbelot
Mereana Reid-Arbelot met sa profession d’aiguilleuse du ciel entre parenthèses. Mais elle retrouve Paris, une ville qu’elle connaît bien. Étudiante en Maths Sup-maths spé dans les années 1980, non loin du jardin des plantes, elle avait l’habitude de venir y déjeuner.
Elle se rêvait alors géologue, avant de préférer l'immensité du ciel, bleu de préférence. Elle entre en politique, d'abord par affinité avec Moetai Brotherson. "On peut être indépendantiste mais pour l'instant nous sommes français et ça ne me pose aucun problème. Je travaillerai pour le peuple polynésien au sein de la République, je défendrai les intérêts de ma circonscription et de la Polynésie en général."
La nouvelle députée veut assurer la continuité des dossiers portés par ses prédécesseurs : le fait nucléaire, le retour des fonctionnaires polynésiens ou encore le cannabis thérapeutique.