Mieux prévenir le cancer du col de l'utérus, c'est d'abord vacciner les jeunes

Les papillomavirus (HPV) appartiennent à une vaste famille de virus, qui touche la peau et les muqueuses. Cette infection HPV est fréquente et souvent silencieuse.
Le 14 juin, "mahana matie", tous en vert. Une initiative de l'institut du cancer, consacrée à la prévention du cancer du col de l'utérus. Chaque année en Polynésie, une vingtaine de cas sont décelés. En 2024, la vaccination des jeunes de 11 à 14 ans est gratuite

Mise en place par l’Institut du cancer en Polynésie Française, cette journée vise à soutenir, en ce mois de juin consacré à la prévention du cancer du col de l’utérus, les femmes touchées par cette maladie. Une initiative lancée cette année et largement suivie dans les structures hospitalières, administratives et sociales du fenua. 

A la Caisse de prévoyance sociale aujourd’hui, tout le personnel a suivi le mouvement Mahana matie, la couleur verte en signe de soutien à ces femmes atteintes du cancer du col de l’utérus. Une maladie qui se déclare chez la femme dans la quarantaine. "C'est important de participer, de montrer l'exemple. De dire qu'il faut prendre soin de sa santé, et d'utiliser tous les dispositifs qui sont mis en place pour les femmes notamment, pour se faire dépister" rappelle Romina Na, Directrice de la Caisse de Prévoyance Sociale.

Une initiative de l'institut du cancer, largement suivie dans les structures hospitalières, administratives et sociales du pays. Le mois de juin est consacré à la prévention du cancer du col de l'utérus

La vaccination des adolescents gratuite cette année

Cyril Conreux, conseiller juridique à la CPS, raisonne d'abord comme père de famille. "J'ai 2 filles et un garçon. Et je prense que la protection par la vaccination est une nécessité complète quand on est chef de famille responsable".

A l’origine du Cancer du col de l’utérus, le papillomavirus humain, sexuellement transmissible. Le plus souvent, cette infection est asymptomatique mais peut parfois évoluer en cancer. D’où l’importance du dépistage, et beaucoup plus en amont, de la vaccination des adolescents de 11 à 14 ans. Cette année, elle est entièrement prise en charge par l’institut du cancer pour les filles mais aussi pour les garçons.

La vaccination est gratuite pour les filles comme pour les garçons

Une vingtaine de nouveaux cas par an

Teanini Médecin et directrice De l’ICPF: "C'est en effet parce que les garçons peuvent transmettre le papillomavirus aux jeunes filles, aux femmes. Mais aussi parce qu'eux mêmes peuvent être atteints par des cancers de la gorge ou des parties génitales. Et donc se vacciner quand on est un garçon, c'est aussi se protéger contre le cancer quand on sera plus âgé".

En Polynésie Française, une vingtaine de nouveaux cas sont répertoriés par an. Chez nos voisins australiens, les campagnes régulières de vaccination et de dépistage ces 20 dernières années permettront d’éradiquer le cancer du col de l’utérus d’ici 2035.

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