Une Polynésienne, Kehaulani Maruhi, actuellement en vacances en Thaïlande, a ressenti les secousses du séisme et a partagé sur Facebook ses premières réactions :
La Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, a déclaré la capitale Bangkok en état d'urgence, après le séisme de magnitude 7.7 qui a frappé ce vendredi 28 mars le centre de la Birmanie.
Les fortes secousses ressenties autour de 13h30 ont notamment provoqué l'effondrement d'un bâtiment de 30 étages en construction et tué au moins trois personnes, a indiqué le vice-Premier ministre thaïlandais Phumtham Wechayachai. Les recherches se poursuivent pour retrouver 81 personnes piégées dans les décombres, a poursuivi le responsable.
144 morts : la Birmanie lance un appel à l'aide internationale
Le tremblement de terre a provoqué d'énormes destructions dans ce pays déchiré par la guerre, et le nombre de morts devrait augmenter, a déclaré le dirigeant, Min Aung Hlaing, dans un discours diffusé par les médias d'État. Il s'est rendu dans un hôpital de la capitale Naypyidaw, où de nombreuses victimes sont traitées, selon des journalistes de l'AFP sur place. "Nous voulons que la communauté internationale fournisse une aide humanitaire aussi rapidement que possible", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, à cet hôpital.
Le fait que le pouvoir militaire, isolé depuis le coup d'Etat de février 2021, lance un appel à l'aide laisse penser qu'il s'agit d'une catastrophe de grande ampleur.
L'OMS et MSF mobilisés pour fournir une aide d'urgence
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé avoir déclenché son système de gestion des urgences et la mobilisation de son centre logistique à Dubaï, pour préparer les fournitures pour les blessés.
L'OMS coordonne ses opérations en réponse au séisme depuis son siège à Genève, car "nous le considérons comme un évènement énorme" qui représente d'une manière évidente "une très très grande menace pour les vies et la santé", a déclaré à la presse la porte-parole Margaret Harris.
L'organisation a activé son centre logistique pour rassembler les fournitures pour les blessés et des articles médicaux, comme les fixateurs externes utilisés en traumatologie, car "nous nous attendons à ce qu'il y ait beaucoup de blessures à traiter", a-t-elle ajouté. L'OMS va aussi se concentrer sur l'approvisionnement en médicaments essentiels, les infrastructures de santé de la Birmanie ayant pu subir des dégâts.
En raison de l'expérience acquise récemment par l'OMS lors des tremblements de terre en Turquie et en Syrie, "nous savons très bien ce qu'il faut envoyer en premier", a souligné Mme Harris. L'organisation dispose déjà d'une cellule spéciale travaillant sur la Birmanie, qui a été ravagée par les combats entre les forces rebelles et l'armée.
De son côté, l'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a appelé à un accès rapide et sans entraves aux zones frappées. "Le personnel médical et humanitaire de MSF en Birmanie et dans les pays voisins est prêt à répondre à grande échelle aux besoins des communautés touchées, une fois que les autorités auront facilité un accès rapide et sans entraves pour les équipes, afin qu'elles fassent des évaluations et fournissent des soins médicaux", a indiqué l'organisation. "La capacité de déployer des équipes d'évaluation, et idéalement, des équipes chirurgicales, est cruciale dans les premières heures et les premiers jours après un séisme pour fournir des soins chirurgicaux vitaux aux blessés", selon MSF.
MSF, dont le siège se trouve à Genève, a souligné que compte tenu de la magnitude 7,7 du séisme, son impact humain pourrait être "dévastateur", notamment pour qui ont besoin de soins immédiats.
Les bâtiments français évacués à Banghok
La France a fait évacuer les bâtiments de son ambassade, de son consulat et de ses instituts et lycées à Bangkok, a indiqué le chef de la diplomatie française. "Nous avons évacué nos enceintes à Bangkok pour parer à toute forme de risque qui pourrait survenir", a déclaré Jean-Noël Barrot depuis Shanghai, où il achève une tournée en Asie.
Il a également précisé qu'"à ce stade", il n'y avait pas de victime française.