Mondial de va'a à Hilo : l'heure est aux réglages des pirogues

Quelques jours pour s'adapter à nouveau va'a.
Il y aura certainement beaucoup d'action lors de ces 20èmes championnats du monde de va’a. En effet, près de 3 000 rameurs vont s'affronter sur le plan d'eau de Hilo mais avec des pirogues identiques. Actuellement, chacun teste son nouveau va'a. Les Tahitiens s'adaptent.

Avant le démarrage du championnat du monde de va'a, il est important que chaque équipage et chaque rameur puissent se familiariser avec les va’a prévus pour les différentes courses. L’organisation propose les mêmes matériels, équipements et réglages pour tous les compétiteurs en V1, V6 et V12. 

Pendant trois jours, tous les équipages et rameurs individuels des 28 pays représentés lors de ces championnats ont l’opportunité de tester les équipements sur le plan d’eau de la baie de Hilo. 

Une partie des athlètes de Tahiti.

C’est donc une chance de se familiariser avec le parcours et de découvrir les sensations qu'il procure : comment le va’a réagit par rapport au vent, à la houle, en tenant compte bien sûr du poids de chaque rameur. Ensuite ce ne sera plus possible : les rameurs et les équipages ne pourront plus modifier les réglages du va’a qu’ils utiliseront durant les courses. "Apparemment on ne peut rien toucher, du coup ce n'est pas évident parce qu'il n'y a pas de cale-pieds, et il faut s'adapter. Personnellement ça me va bien parce que mes hanches sont assez larges, peut-être que pour celles qui sont plus fines ça risque d'un un peu grand mais ça va, elles sont bien adaptées quand même", reconnaît Vaimiti Maoni, rameuse de la sélection de Tahiti.

Le V1 pour les courses individuelles ainsi que le V6 sont deux va’a connus en Polynésie. Cette familiarité devrait donner un avantage aux rameurs du fenua, mais... "On a du super matériel...les V1 4X sont des pirogues qui viennent de chez nous, mais sont entièrement en carbone. C'est tellement léger que les réglages doivent être "sport". Les athlètes les ont essayés hier et disent que c'est trop sport. Je pense que ce matin ils les ont réglés moins sport. Pareil pour les V6, quand on rame on sent que le balancier se lève, et ici sur le plan d'eau le vent arrive du côté du balancier, les risques de chavirement sont plus grands", explique Philippe Bernardino, entraîneur de la sélection de Tahiti. 

 

Les va'a mis à disposition sont légers et en carbone.

Les rameurs sont autorisés à utiliser leur propre rame, et pour beaucoup de sprinteurs et entraîneurs, un ajustement de la taille de ce matériel pourra être le facteur déterminant dans les courses les plus serrées. "Dans le règlement on ne peut rien toucher, donc là où on peut intervenir c'est la longueur des rames...ce sont des matahina mais j'ai l'impression que ce ne sont pas les mêmes qu'à Tahiti, avec un différent nez, une différente potence, c'est fabriqué dans un autre pays je pense. On verra comment ça va se passer", estime Heiarii Mama, entraîneur d'EDT Va'a.

Les femmes ne sont pas en reste dans ces championnats.

 
Tahiti aligne 7 va'a sur les neuf courses prévues dans le championnat élite.
Côté clubs, Tahiti affiche plusieurs équipes et rameurs individuels dans les catégories U16, U19 open et vétérans de plus de 40 ans et 50 ans mais ne présente que quelques rameurs individuels dans les catégories de plus de 60, 70 et 80 ans. 

Les délégations hawaiienne et néo-zélandaise sont favorites de ce championnat du monde. Leur délégation respective de près de 600 rameurs chacune leur donne plus de chance de remporter des médailles puisque ces délégations peuvent inscrire un équipage ou un rameur dans des courses de différentes distances et catégories d’âge possibles.