Dernière journée de compétition pour cette vingtième édition des championnats du monde de vitesse de va'a à Hilo. L'heure est au bilan. Tahiti, comme en 2004, remporte la première place au tableau des médailles. Avec 40 médailles d’or, 18 d'argent et 16 de bronze, soit un total de 74 médailles.
Cette année, on constate une participation record à ce championnat du monde de va'a, avec près de 3000 rameurs de 27 pays, et un record d'inscription chez les rameuses. Puisque lors de ces championnats, les femmes ont participé à plus de courses que les hommes. Elles sont plus nombreuses dans les catégories U16, et celles des plus de 40, 50, 60 et 70 ans.
Elles sont 1 540 rameuses à avoir ainsi défendu les couleurs de leur pays, comparé aux 1 340 hommes.
"C'est toujours un plaisir d'avoir autant de rameuses sur l'eau. Et dans cette catégorie des 40 ans, c'est bien. En master, il y a beaucoup de femmes qui continuent le va'a. Et c'est notre message à Tahiti. On veut que les femmes se remettent aussi à la pirogue, pas seulement faire à manger et garder les enfants. On essaye de pousser tout le monde à venir faire du sport."
Frida Chicou - rameuse de l'équipe Ihilani Va'a
Aurélie Laplane, médaille d'or de l'quipe Varu Era Va'a, complète en disant : "Chez les 40 ans, il y a beaucoup de rameuses qui ont ramé adolescente ou à la vingtaine. Qui se sont un peu arrêtées pour avoir des enfants. Et à 40 ans on commence à être libérée un peu de nos charges familiales et donc on reprend le sport. On est encore en forme. C'est ce qui nous permet de continuer à performer; même en catégorie OPEN."
Pour la fédération internationale de va'a, cette participation massive de femmes démontre la croissance de ce sport au niveau mondial et que le va’a reste une discipline très inclusive. En clair, qui intègre.
"Le va’a est pratiqué par tout le monde, vous avez des jeunes, des personnes âgées ou handicapées, des hommes et des femmes, il est important que notre sport représente toutes les personnes qui le pratiquent. Et le fait que vous avez plus de femmes que d’hommes qui participent, c’est prometteur au niveau de la croissance des pratiquants. Les courses dans les catégories féminines sont les plus serrées et les plus compétitives. J’espère que les pays continuent à promouvoir le va’a dans toutes les catégories."
Lara Collins - présidente de la Fédération internationale de va'a
Tahiti a pu compter sur les belles prestations de l’élite et de sa jeunesse, qui ont largement dominé la compétition. Des championnats du monde plus que positifs, puisque la mission de gagner a été accomplie un jour avant la fin de la compétition. Les prochaines échéances pour les rameurs polynésiens, ce sont les qualificatives pour le Brésil.
Rodolphe Apuarii, le président de la Fédération Tahitienne de va'a, précise : "Je vais voir avec le conseil fédéral si on peut voir pour la course de Hawaiki Nui, sur la deuxième étape. Puisque sur cette étape-là, on a la participation de toute la Polynésie, sauf ceux de Hilo. Donc les îles ne seront pas délaissées et chercheront à gagner leur place."
Les prochains championnats du monde seront donc organisés au Brésil l’année prochaine du 8 au 17 août à Niteroi.