Son odeur sucrée fait émerger instantanément des images de lagons bleus et de sable blanc. rajoutez un toucher sensuel et un nom exotique... et vous obtenez la recette idéale pour faire rêver et donc vendre ! a condition de respecter le savoir-faire séculaire nécessaire à la fabrication de cette huile sacrée polynésienne : le monoï.
Les grandes marques de cosmétiques ont jeté leur dévolu sur cette huile dès les années 60.
Grâce à elles, le monoï connaît toujours un succès planétaire.
Grâce ou à cause ? Contrairement à ce que pourraient nous laisser croire les rayons “beauté” des supermarchés, le monoï est un produit rare. Ne serait-ce que par sa composition : de la fleur de Tiaré qui ne pousse qu’à Tahiti, et l’huile d’une certaine noix de coco dont les palmiers ne poussent que sur les sols coralliens.
Dans les atolls luxuriants des Tuamotu, des familles entières ne vivent que de leur exploitation depuis des générations.
Le monoï est aussi un produit très ancré dans la tradition locale. Déjà utilisé il y a plus de 2 000 ans par les premiers Maohis, à Tahiti il est bien plus qu’un produit de beauté.
C’est un pan de culture entier. Il a sa fête, son chant, sa danse, et ses utilisations médicinales que l’on se transmet de mères en filles. Ces recettes de familles et ce parfum de paradis, certains industriels s’en sont emparés. Les 4 seuls fabricants de monoï à Tahiti exportent aujourd’hui près de 425 tonnes par an dans le monde entier.
Un succès qui semble illimité. Crèmes solaires, shampoings, savons et même lessives... 500 marques dans le monde vendent plus de 13 millions de produits au monoï. Au monoï ? Pas toujours... Malgré une Appellation d’Origine créée il y a 30 ans, certaines marques profiteraient de l’image exotique vendeuse de Tahiti sans en respecter les contraintes pour augmenter insidieusement leurs business.
Alors comment cette huile est-elle fabriquée aujourd’hui ? Qu’a-t-elle gardé de son passé ? Comment l’archipel tente-t-il de protéger son trésor, notamment des contrefaçons ?
Documentaire
Inédit
52 min
Réalisation
Chloé Vienne
Production
Jara Prod
Christophe Koszarek
Avec la participation de
France Télévisions
Unité magazines de France Télévisions
Nicolas Daniel
Caroline Dumont
Anne Rousselet