Nostalgie : sortie mensuelle à Vespa

Customisée et rutilante, la star des deux-roues des années 70 en Polynésie a fait un tour de l’île ! Histoire de se rappeler le bon vieux temps.

Fans de petites mais jolies cylindrées

Plus de 70 ans qu’elle fait partie du paysage polynésien. La Vespa n’a pas pris une ride si ce n’est peut-être sa carrosserie. Elle change de robe en tôle pour une robe plus classique en plastique.

Classique, du nom de l’association Classic Vespa Team Tahiti. C’est elle qui chaque mois lui rend hommage en la promenant. Une balade qui respecte l’état d’esprit de cette éternelle monture : l’esprit de famille.

« Mes frères et moi nous étions sous le spring paternel. Nous étions tous les quatre sur la Vespa, deux devant et deux derrière. On partait de Paofai et on allait jusqu’au marché de Papeete »

Mathias Mairoto, passionné de Vespa

Vespa versus Scooter

Cet ancien temps où les gens se rendaient au marché sans casques et sans protections. Rouler à Vespa correspondait alors au mode de vie polynésien. C’est un peu de cette période que les passionnés de cet engin sont venus se retrouver, équipés cela s’entend.

Car lorsqu’on leur pose la question de savoir quelle différence il y a entre une Vespa et un scooter, les réponses sont unanimes. Le scooter est à l’image de la société actuelle, rapide et rebelle. La Vespa, elle, a su conserver cette notion de partage, de fraternité plus que de liberté.

« J’aime bien tout ce qui est ancien, les moteurs qui sont simples. Ca vibre, ça claque du coude, c’est vintage, c’est bruyant, c’est sympa ! »

Laurent Gimenez, expert en Vespa.

Sortie sans révision c’est la panne garantie

Peinture, pièces, effet carbone il y a en avait de toutes les couleurs. Une quarantaine d’engins traités avec beaucoup d’égard. Faut-il forcément être bon mécanicien pour avoir une Vespa ? On vous répondra d’avoir au moins quelques notions.

Personne n’est en effet à l’abri d’une panne surtout lorsque la belle a dormi des mois. Lui demander de rugir devient mission compliquée avec le risque d’embourber le moteur.

« J’ai eu une fuite de la tête de cylindre, c’est un écrou des quatre poteaux qui s’est desserré à cause du taux de compression. »

Totu Mero, engagé RSMA profitant d’une permission pour sortir sa vespa confiée à son oncle.  

Balade, pauses, photos

La belle a fait son tour avec des points d’arrêt pour immortaliser chacune de ces sorties. Mamao, Punaauia, Mara'a, Taharuu, pour les clichés. Taravao, Faaone pour faire le plein de carburant pour la demoiselle, et de nourriture pour ses fans. La ligne d’arrivée étant fixée à Papeete.

Elle donne rendez-vous à ses amateurs à la fin du mois de juillet pour une balade plus "hivernale" cette fois.

Regardez le reportage de David Chang :