A la Maison de la culture, les jeunes du quartier Lagarde de Pirae sont venus en groupe à cette nuit de la lecture, mais ne vous y trompez pas : le livre a encore de beaux jours devant lui. A la question de savoir ce qu'ils lisent, ils répondent en choeur "les mangas !", et à la question de savoir ce qu'ils préfèrent entre les tablettes ou les mangas, les livres s'imposent haut la main.
Les bandes dessinées japonaises en noir et blanc cartonnent chez 8-18 ans. Chez les plus jeunes, on commence avec la couleur. "Pour le vini, c'est un peu la guerre. Et quand il s'agit de lire ils me laissent", avoue Clayton 14 ans, qui adore les mangas pour "l'action, parfois l'amour mais ce n'est pas vraiment ça".
A 9 ans et demi, Elisa aime bien "lire les BD [pour] l'histoire".
Durant la nuit de la lecture, le livre devient même ludique. Tout autour de lui, 27 ateliers : comptines, théâtre ou encore stop motion… La majorité affiche complet. Les parents adhèrent. "C'est plutôt la petite. On a pris la mauvaise habitude de lui donner l'écran pour la calmer, maintenant on en paye le prix. Heureusement qu'il y a ces ateliers-là pour lui faire perdre un peu cette habitude", reconnaît Taria, mère de famille.
Une ouverture sur le monde
Chaque année, la nuit de la lecture attire près d’un millier de visiteurs. Cette édition ne fait pas exception. "Un livre c'est une ouverture sur le monde, une porte d'entrée sur la connaissance, quelque chose qui te permet de t'améliorer et d'avoir une nouvelle façon de voir le monde d'une manière générale", déclare Vaitua Tokoragi, directeur par intérim de la Maison de la culture.
Pour clore l’évènement, l’association Litterama’ohi et Tahiti Pole Art bravent la pluie fine…pour un spectacle autour du corps.
De 1 à 90 ans, la lecture n'a pas de souci à se faire.
Le reportage de Lucile Guichet :