Danser et ressentir la liberté alors que le cancer du sein tente de l’emporter. C’est l’aventure vécue par Taina Calissi en 2020. Aujourd’hui 8 jeunes talents d’André Tshan lui rendent hommage avec une chorégraphie inspirée de cette artiste et guerrière. "Ce qui apparait sur les photos, c’est en réalité la chorégraphie que j’ai faite durant mon traitement de chimiothérapie. Parce que je n’avais pas la capacité physique à courir, à faire des sports un peu physiques justement. Et donc j’ai commencé à faire des gestes lents qui me permettaient quand même de maintenir une activité physique. C’est une manière pour moi de continuer à me battre, à avancer et aujourd’hui je suis guérie", déclare Taina Calissi.
Pour espérer guérir, il faut passer par la case examen. Mais la peur du diagnostic "cancer" en freine plus d’une. En Polynésie, seulement 40% des femmes se font dépister. "Se faire dépister c’est avoir la chance d’avoir un traitement moins lourd, c’est avoir la chance d’augmenter ses chances de survie. C’est ça qu’il faut garder en tête, ça augmente les chances de survie, c’est très important. Et effectivement, ne pas se faire dépister, quelque part un petit peu c’est se condamner", précise Tamara Drape-Pommier, vice-présidente association Amazones Pacific.
À la mairie de Pirae ce matin, focus sur le cancer de la prostate. Le 3ème cancer le plus meurtrier chez les hommes. "On est venus ici parce qu’on a entendu qu’il y a conférence sur la prostate, alors on s’est dit il vaut mieux qu’on aille écouter le docteur. C’est pas quelqu’un de simple, c’est le docteur qui explique. Et si on a des choses à demander, et bien on va leur demander. Et comme ça on a beaucoup plus d’explications, d’informations, voilà", dit Raymond Huang, 64 ans, "puisque je suis malade aussi de ça, donc je connais, donc je suis venu juste chercher des précisions. C’est tout. [Quel genre de précisions vous avez pu avoir ?] Est-ce qu’il y a des nouvelles technologies, pour soigner le cancer..."
Une conférence animée par 4 spécialistes, urologues et sexologues de France. Ils expliquent que ces nouveaux traitements permettraient de guérir un cancer sur deux aujourd’hui. "Pourquoi on parle de la prostate, alors même que l’on est dans la situation d’octobre rose ? Parce qu’il y a des familles qui ont un parallèle, ont à la fois le cancer de la prostate, et à la fois le cancer du sein, à la fois le cancer de l’ovaire. Et donc c’est lié à une mutation génétique et pour ces familles-là, il être plus prudent, il faut commencer à 45 ans le dépistage", souligne le docteur Richard Mallet, urologue à l'hôpital Francheville de Périgueux.
Et la première étape du dépistage, c’est l’auto-palpation. Alors oser vous renseigner auprès de votre médecin ou des associations contre le cancer. Car ces gestes peuvent sauver des vies.