Opération "car bass" à Papeete

Les carbass et les boombox s'installent le mercredi après-midi, dans le Parc Paofai de Papeete.
C'est devenu une habitude : les rassemblements de battle de danse, les mercredis après-midi, à Papeete dégénèrent parfois en bagarre. Pour pallier ce problème, la Délégation pour la Prévention de la Délinquance de la Jeunesse supervise dorénavant ces manifestations et les organise dans les jardins de Paofai. Une initiative qui semble plaire au public concerné.

Trois heures pour danser et s’exprimer en toute sécurité. Au Parc Paofai de Papeete, le mercredi, la jeunesse est reine et elle aime ça, comme en témoignent ces deux amies : "On est venues pour se balader, faire Tik Tok et écouter la musique." "C'est trop cool, ça nous permet de nous défouler sur la scène, même si on ne sait pas danser, personne ne va nous juger," se réjouit une autre adolescente. "Le fait de danser me met de bonne humeur. Alors, quand j'ai appris que les battles reprenaient, ça m'a donné beaucoup de joie car ça faisait longtemps que l'on n'avait plus repris," raconte une jeune fille passionnée de danse.

Rassembler les jeunes sur un site dédié pour éviter les dérives violentes du mercredi après-midi : l’objectif est clair pour les organisateurs de ces battles, dorénavant encadrées et sécurisées. "L'idée, c'était de sortir tous ces jeunes qui traînent dans la ville de Papeete avec leurs boombox, ils sont quand même 200, 300, il y a du monde...les faire venir et leur dire qu'ici, c'est possible de faire de la musique. Mais bien sûr : pas d'alcool, pas de consommation de paka et surtout pas de bagarre," précise Teiva Manutahi, directeur de la DPDJ (Délégation pour la Prévention de la Délinquance de la Jeunesse).

Boom box ou car bass, tout est permis l’espace d’un après-midi, sous l’œil vigilant des  agents de proximité. "On veille à ce que les jeunes ne consomment pas de drogue ni d'alcool, explique Raihau Temanihi, agent de proximité et de prévention contre la délinquance. On doit être là avant que ça tourne à la bagarre générale. "

L’initiative, validée par les autorités municipales et la police, sera réitérée et fera le bonheur d’une jeunesse en demande de divertissement.