La PATIRI RACE, c’est le ou la plus rapide sur 100m… Lors de la première série de la soirée, peut-être la future Elaine Thompson, médaillée d’or aux JO de Tokyo il y a 3 ans. Pour Takina Bernardino, championne d'athlétisme évoluant en métropole, la course s’est passée comme prévu. "On va dire plutôt bien, par contre il y a le vent de face, mais sinon on a de bonnes conditions", lâche-t-elle un peu essoufflée à son arrivée.
Chez les Usain Bolt en devenir, pas de surprise. Raihau MA’IAU a décroché la première place. Une bonne mise en jambe avant la grande finale. "Ca va il fait bon, pas froid, pas de pluie c'est tant mieux. En finale, on va essayer d'envoyer un peu plus. On verra bien", dit-il après sa course.
Manuihe, encore cadet, a déjà tout d’un champion. Très motivé, lui aussi a voulu gagner sa place pour le prochain grand événement sportif régional : "C'est un peu plus stressant, il y a un cash price, après il faut essayer de se qualifier pour les Jeux du Pacifique".
Pour porter haut les couleurs du fenua, la fédération d’athlétisme mise sur la jeune génération. "On commence à avoir des catégories cadet, entre 16 et 17 ans, qui commencent à performer. Donc c'est un travail de longue haleine, mais c'est par là qu'il faut commencer...Avec cet événement, c'est d'aller chercher des jeunes prometteurs", souligne Cécile GILROY, de la fédération d’athlétisme de Polynésie française.
Progresser à l'extérieur
Se mesurer à Takina ou Raihau dans la course, plutôt difficile de tirer son épingle du jeu. Leur victoire ne doit rien au hasard, leur entraînement métropolitain y est pour beaucoup. "Ca a beaucoup joué, parce que là-bas on n'a pas les mêmes infrastructures, le même niveau et aussi la mentalité et les entraînements ne sont pas les mêmes", reconnaît Takina. "En métropole, on a tout l'accompagnement qu'on peut avoir : un kiné, un préparateur mental ou encore la récup comme un massage, un bain froid. Alors qu'ici, on a des stades mais ici ça commence...C'est pour ça qu'il vaut mieux partir si on veut performer mais le coeur est toujours ici ! On est d'abord polynésien, et je veux montrer à tout le monde qu'un Polynésien même s'il vient d'une petite île peut performer même à l'international", reconnaît le sprinteur Raihau MAIAU qui évolue en France.
Un constat encourageant, notamment pour les plus jeunes. "Je pense que j'ai des chances d'aller loin, surtout à la vitesse mais surtout dans les sauts, et on espère persévérer", remarque Manuihei TEAHA, sprinteur cadet d’Arue.
Pour la 1ère édition de la PATIRI RACE, le vainqueur de la course féminine et masculine a remporté un price money de 100 000 cfp.
Le reportage d'Ismaël Tahiata :