Dix ans que la pêche aux cailloux n'avait pas été organisée à Maupiti, compte tenu de la logistique immense qu'elle nécessite. "C'est un travail titanesque, parce-qu'il faut mobiliser toute la population, parce-qu'il en faut des palmes de cocotier pour confectionner 1,5 km de filet végétal ! C'est un travail qu'il ne faut pas prendre à la légère. Si on le fait, on le fait jusqu'au bout. Cela nécessite la mobilisation de TOUTE la population !" insiste le maire de l'île Woullingson Raufauore.
Cette technique de pêche ancestrale nécessite plusieurs mois de travail, sans aucun outil moderne, seulement des matières naturelles. Des cailloux de différentes tailles sont utilisés pour rabattre les poissons, trois sortes très exactement. "Cela dépend de la profondeur du lagon. Au début de la pêche c'est un caillou qui pèse entre cinq et sept kilos, ensuite c'est entre quatre et cinq kilos, et ensuite entre un et deux kilos. C'est quand même un peu sportif. Il faut avoir des bras pour pouvoir lancer tout ça pendant deux heures dans le lagon" précise le tavana.
À Maupiti, les habitants en parlent déjà depuis l'année dernière... C'était presque l'événement de l'année, auquel le représentant de l'État ainsi que nos ambassadrices de beauté ont été conviés. "Je suis très content de ma population qui est extrêmement soudée... Je suis un tavana heureux ce matin, un administré heureux aussi. La population a quasiment doublé sur l'île de Maupiti avec l'arrivée du Apetahi Express !"
Une véritable vitrine pour l'île et surtout, un moment de joie et de partage unique.
Avec le représentant de l'Etat qui est ici, j'organise MA fête nationale, mon 14 juillet ce soir, une cérémonie nocturne avec la présence des anciens combattants, de toute une délégation, venant de Papeete, je profite de l'occasion pour faire ma fête nationale -on ne fait pas comme les autres. Ce sera le 14 juillet de Maupiti ce soir !
Woullingson Raufauore, maire de Maupiti
Aucun poisson n'a été pêché mais le maire nous avait confiés, avant la pêche, qu'il avait prévu de toute façon prévu de les relâcher "pour préserver le lagon !"