« Le docteur m’a dit d’arrêter complètement, mais je me sens très bien physiquement intellectuellement je serai là tous les jours ». Gaston Flosse tire sa révérence. L’ancien président du Pays a convié les journalistes ce matin pour annoncer qu’il quitte les fonctions de président de son parti, le Amuitahiraa o te Nunaa Maohi. Bruno Sandras arrive donc automatiquement à la tête du parti en temps de président en intérim. Il aura la charge d’organiser les prochaines élections au sein du parti. Les candidats potentiels sont appelés à se présenter au moins 15 jours avant les élections du 28 septembre.
Qui pour la succession ? L’homme politique de 93 ans ne souhaite pas soutenir un candidat en particulier. Il invite au contraire le plus grand nombre à se présenter à la tête du parti.
Fin de carrière politique ? Non. L’ancien président du Pays a annoncé qu’il serait toujours là et qu’il ne quittait que les fonctions de président du Amuitahiraa o te Nunaa Maohi.
Une longue carrière politique
Le fondateur du Tahoera’a Huiraatira, accède à la fonction de maire de Pirae en 1965, c’est l’année de son entrée dans le monde politique. Il est ensuite élu pour la première fois à l’Assemblée nationale en 1978. Il est le seul polynésien à avoir occupé un poste de ministre au gouvernement métropolitain. C’était au sein du gouvernement Chirac entre 1986 et 1988.
Ce qu’il retient de ses années à la tête du Pays, c’est notamment la création de l’hôpital du Taaone et de la compagnie Air Tahiti Nui. Il regrette néanmoins l’absence de création par la suite d’hôpitaux secondaires à Taravao par exemple pour désengorger le CHPF. « Mon plus grand regret c’est de n’avoir pas pu faire tout ce que je voulais faire, termine-t-il ».
Législatives et alliance Amui Tatou
Gaston Flosse est aussi revenu sur les élections législatives. Il déplore le grand retard des accords entre les partis politiques de l'alliance. Il a déclaré aussi regretter le placement de Pascale Haiti à la troisième circonscription plutôt qu’à la première.
L’ancien président du Pays en a également profité pour critiquer la gestion du fenua par le gouvernement actuel, considérant que le président actuel, Moetai Brotherson, n’est pas « l’homme de la situation » et gouverne « sans plan », et « sans boussole ». Une gestion qui ne prend pas en compte, selon lui, la priorité du Pays : le coût de la vie.
Il insiste sur l’importance de réunir tous les partis autonomistes pour « vaincre » le Tavini Huiraatira.