5 jours que les camions de la société Cowan sont à l’arrêt. Et c’est l’unique entreprise en grève au port autonome. La centaine d’employés n’attend qu’une chose pour reprendre le travail. "Ce qu’on attend, on a un préavis, on devait discuter avec le Pays, avec les ministres, qui ne veulent pas discuter. Donc c’est à eux à respecter la règle, quand on dépose un préavis, il faut qu’il y ait une discussion", demande Mahinui Temarii, secrétaire général du syndicat RTP Aro no Porinetia.
"C’est un conflit social qui est interne finalement à cette entreprise. [A cette entreprise, donc privée, c’est pour ça que vous n’intervenez pas dans la gestion de ce conflit social ?] C’est ça. Un conflit social donc une grève, c’est un conflit social entre l’employeur et les employés, en l’occurence ça concerne une entreprise privée. Donc c’est pour ça qu'il faut que l’entreprise en question et les employés se rencontrent pour en discuter", précise Jordy Chan, ministre de l'Equipement.
La concurrence au boulot
Les sociétés SAT NUI et Cotada, elles, n’ont pas rejoint le mouvement de grève. Notamment à cause des points de revendication du syndicat Aro no Porinetia.
"Oui il pourrait y avoir quelques sujets sensibles, comme le renouvellement de l’AOPESP, mais d’après nous il est prématuré de vouloir négocier ce sujet-là en 2023", estime Jérôme Louis responsable RH de Cotada.
"Effectivement, le renouvellement des AOP, donc de nos conventions, effectivement c’est un point qu’il va falloir discuter. Mais encore une fois il faut se poser autour d’une table, ça sert à rien de faire grève sans avoir poser les choses au préalable", indique pour sa part Sandrine Vouriot, directrice générale de Sat Nui.
SAT NUI et Cotada poursuivent donc leur activité. De son côté, la société Cowan ne décharge que les containers prioritaires. "Tous les frigos sont déchargés, tous les périssables ne sont pas déchargés, ils sont livrés. Déchargé du bateau, tout est déchargé du bateau. Maintenant pour livrer, nous on est en grève. Mais on va pas priver nos enfants des denrées. Il faut envoyer ça dehors. Et les médicaments ? Et les médicaments, effectivement", souligne Mahinui Temarii.
La semaine prochaine, un bateau de 300 à 400 containers est attendu par la société Cowan. Dans le contexte actuel, pourra-t-il être déchargé ?