Son style reflète la simplicité et l’humilité. Une planche de surf et un sac plastique en guise de boîte à souvenir, suffisent à Tania pour se remémorer de bons moments. Elle collecte à l’intérieur des souvenirs de sa vie. Une vie, à cette époque rythmée par le surf. "Je crois que ça, c'est à Paea, c'est là où j'ai appris à surfer, j'étais tout le temps sur ce spot", se remémore l'athlète en regardant une des photos.
Sélectionnée par la fédération tahitienne de surf, Tania finit vice-championne de France en 1976 à Taharuu. Mais bien plus que le titre, elle retient sa rencontre avec la grande vainqueur, Teura Ruagi. "Je ne connaissais pas le spot (...) Elle me dit : Tania écoute, suis-moi je vais te montrer le pic. Chose qui ne se passe pas ou jamais maintenant (...) Quand la finale s'est terminée, j'attendais les résultats et là on me dit que je suis deuxième", s'étonne encore aujourd'hui avec le sourire, Tania.
"Il y a qu'un surfeur qui peut expliquer le sentiment d'être sur une vague, c'est jouissif comme on dit"
Tania Tehei
Si Tania a mis de côté sa planche de surf il y a quelque temps, elle a néanmoins jamais laissé sa guitare de côté, un instrument qu’elle pratique depuis toujours. Chanter et contempler l’horizon lui rappelle de bons souvenirs. "C'était sympa parce qu'il y a qu'un surfeur qui peut expliquer le sentiment d'être sur une vague, c'est jouissif comme on dit". À 65 ans et jeune retraitée, Tania Tehei compte retrouver les sensations du surf le plus tôt possible.