Pour Halloween et la Toussaint, il faut le dire avec des fleurs et avec le coeur

Vateti et son charmant bouquet.
En cette fin de mois d'octobre, vous aurez remarqué les nombreuses gerbes de fleurs en vente au bord des routes. La fête de la Toussaint approche. Pour les fleuristes, c'est un rendez-vous important en termes de chiffre d'affaires. Certains d'entre eux acceptent même de jouer le jeu d’Halloween, avec des bouquets d'un tout nouveau genre.

Un bouquet de tiare dans un chaudron de sorcière. Qui aurait imaginé un jour voir la fleur emblématique de Tahiti se marier à l’univers de Halloween ? Rehia Teissier, fleuriste de Puna’auia, l’a fait. "C'est surtout le fait de créer la surprise chez les clients, c'est de leur proposer une composition florale, mais avec une surprise : quand ils ouvrent le paquet, ils tombent sur les bonbons, puis aussi le support. On utilise des supports avec des têtes de mort ou des citrouilles", dit-elle tout sourire.

Magnifique !

Rehia et Taylor, des fleuristes artistes.

Quelques gypsophiles, des roses, des fleurs séchées et le tour est joué ! Voilà qui change des traditionnelles couronnes royales. "J'aime bien dessiner, peindre, et ça c'est un peu comme de l'art", remarque Taylor qui envisage même d'en faire son métier. "Travailler avec les fleurs commence le matin de bonne heure, d'autres personnes dans les jardins se lèvent très tôt pour commencer à cueillir les fleurs et nous on travaille jusqu'à la nuit, jusqu'au soir", remarque Rehia.

Vateti, une fleur parmi d'autres fleurs.

Si Rehia se fait livrer ses fleurs, Vateti elle, les produit elle-même, sur un terrain domanial du plateau de Taravao. Heureuse au milieu de ses quelque 2 800 pieds de tiare taina, elle ne changerait de métier pour rien au monde. "L'odeur des tiare tahiti diffère de celle des taina. Les taina fleurissent une fois par an et cette odeur-là, c'est une fois par an que tu la sens", explique la productrice.

Une fois par an à l’image de la Toussaint. Un rendez-vous avec les défunts, adouci par le parfum des fleurs. "[Tout ca c’est pour la Toussaint ?], oui", répond Vateti, "je n'en ai pas assez, donc normalement c'était 600 cfp le paquet, et j'ai réduit le nombre de paquets par client".

Malgré tout, il n'y en a pas assez.

Le 1er novembre, Vateti se souviendra aussi de son oncle disparu, le premier à planter des taina à la presqu’île. Aujourd’hui si les affaires marchent, c’est aussi grâce à lui.