Accueil couronné pour les nouveaux enseignants du lycée Diadème, avant l’arrivée des 2 000 élèves…Nouveaux au lycée, mais pas forcément sur le territoire : sur 286 enseignants, ici seuls 14% d’entre eux sont mis à disposition par l’Etat, avec un contrat de 2 ou 4 ans. Tous les autres sont des résidents locaux, comme Hinarii Hitimaue qui fait aujourd’hui sa 3e rentrée. "On part sur un nombre de 30 élèves par classe, surtout en classe de seconde, et après ça diminue parce qu'il y a des orientations qui viennent à la fin de la seconde", indique Hinarii Hitimaue, professeure de lettres et histoire. "On a beaucoup d'enseignants qui sont là depuis très longtemps, qui ont obtenu leur CIMM depuis plusieurs années, qui sont reconduits tous les 3 ans. Les CIMM sont les centres d'intérêt matériels et moraux sur la Polynésie. Ensuite, on a beaucoup de contractuels pour faire face à des difficultés de recrutement, des retards de recrutement, et on accueille aussi cette année beaucoup de personnels stagiaires", précise Pascal Charlery, proviseur du lycée Diadème.
Au lycée Paul Gauguin aussi, les résidents représentent la grande majorité des enseignants : 90% ont leur CIMM. Certains étaient même élèves ici, avant de passer de l’autre côté du bureau. Y devenir professeur, c’est comme un retour aux sources. "Depuis 2013 que je fais ma rentrée au lycée Gauguin, donc la 11e. [En comptant celles où vous étiez élève ?] Ah non, celles là elles comptent encore plus, mais...retour aux sources, on fait comme les saumons là où tout a démarré !", raconte tout sourire Mikael Roche, professeur d’EPS. "J'ai toujours voulu devenir prof d'EPS quand j'étais élève ici, donc c'est une fierté de pouvoir être prof là où t'as passé ton bac", ajoute Jérémy Picard, également professeur d'EPS. "On a une dizaine de mises à disposition, guère plus, sur une centaine d'enseignants. Aujourd'hui on est majoritairement sur des personnels qui sont polynésiens", insiste Jean-Pascal Vins, proviseur du lycée Gauguin.
Au lycée Diadème comme à Paul Gauguin, la priorité est placée sur l’internat. Des travaux, en cours ou déjà effectués pendant les grandes vacances, permettront d’accueillir plus d’élèves internes et dans de meilleures conditions.
Le reportage de Lucile Guichet :