Le prêt à taux zéro ou PTZ destiné aux primo-accédants bientôt en Polynésie. En Nouvelle-Calédonie par exemple, il concerne les revenus de moins de 400 000 cfp mensuels.
Et le montant du prêt accordé est déterminé en fonction : du coût total du projet, de la composition de la famille et des ressources du ménage.
"Quand vous empruntez, vous n'empruntez pas en totalité en PTZ, vous devez aussi avoir un prêt complémentaire à taux normal. L'intérêt aussi de ce PTZ est qu'il ne rentre pas dans le calcul du taux d'endettement de l'emprunteur. La règle est de ne pas dépasser 35% des revenus par rapport aux mensualités à payer", explique Thierry Beltrand, directeur de l’IEOM.
Le projet du PTZ est toujours en cours de discussion entre le ministre des Finances Warren Dexter et les banques locales. Car là aussi il va falloir trouver un consensus. "Les banques ne facturent pas d'intérêt sur ces prêts-là, mais c'est pris en charge par le Pays. Comme en Calédonie, il le fera certainement sous forme de réduction d'impôts. En contrepartie de ça, le ministre va leur demander certainement de mettre en place le PTZ et ne pas facturer d'intérêts", poursuit Thierry Beltrand.
Inciter à se lancer
La flambée des taux d’intérêt à 4% et l’envolée des prix de l’immobilier ces 5 dernières années ont freiné de nombreux ménages. L’objectif du gouvernement est d’inciter les jeunes Polynésiens à acheter. "Ca leur permettra soit de pouvoir augmenter leur capacité d'emprunt, c'est-à-dire pouvoir acheter un peu plus cher, ou alors s'ils gardent le même montant, baisser leurs mensualités et donc gagner en pouvoir d'achat", explique Laurent Longo, agent immobilier et directeur commercial.
En attendant que le dossier du ministre Dexter soit bien ficelé, la mise en place du PTZ en Polynésie profitera assurément aux foyers modestes qui veulent acquérir un bien pour la première fois.
Le reportage de Shiquita Teiva :