Prise de fonction de la nouvelle directrice de l'hôpital, Hani Teriipaia-Ott

La nouvelle directrice du CHPF, Hani Teriipaia-Ott (à gauche) visite le service des urgences avec le ministre de la santé, Cédric Mercadal (à droite).
Hani Teriipaia-Ott a officiellement pris ses fonctions ce 14 novembre, après avoir été nommée en conseil des ministres. A 35 ans, l'ancienne directrice de l'ARASS (l'Agence de Régulation de l'Action Sanitaire et Sociale) prend la tête du centre hospitalier du Taaone, le plus grand défi professionnel de sa jeune carrière.

Le CHPF, un véritable labyrinthe pour le patient. Plus de 130 personnes sont admises aux urgences, chaque jour. La nouvelle directrice, Hani Teriipaia-Ott, fraîchement nommée, a visité les services ce 14 novembre, au premier jour de sa prise de fonction, entre galeries d’examens et de soins, jusqu’au SAUV, le Service d’Accueil des Urgences Vitales. "Il n'y a pas de service d'urgences, sans salle d'accueil des urgences vitales, au bénéfice de la population et des soins les plus urgents, explique le Dr Tony  Tekuataua, chef de service des urgences du CHPF. Cela soulage aussi les équipes. Nous avons une architecture qui est plutôt assez solide et nous sommes capables de répondre même aux risques épidémiques, biologiques et en cas d'afflux massif."

180 personnes travaillent au CHPF. Pour autant, à l’imagerie médicale ou en réanimation, comme dans d'autres services, le personnel change souvent. "Que ce soit, les médecins, les aides-soignantes, les infirmières...qui s'en vont de façon régulière parce que, finalement, ça ne leur convient pas complètement et on a du mal à les garder, déplore Karine Domelier, cadre de santé au service réanimation. Alors que ce sont des personnes compétentes et formées. Là-dessus, il y a encore un petit peu de travail, mais on a bon espoir..."

"L'objectif aujourd'hui, c'est de créer un plateau de consultations avec des consultations regroupées sous un même management pour faciliter aussi le parcours du patient consultant," explique Sandrine Lecomte, cheffe de projet du plateau consultation.

Le projet « ‘Avei’a hôpital 2030 » vient d’être adopté, pour servir au mieux les Polynésiens, aussi bien les patients que le personnel médical. "Il y a un enjeu d'attractivité, de fidélisation, explique Joël Patea Anania, directeur de la coordination et de l’offre de soins. Finalement, le projet 'Avei'a hôpital 2030, on parle de cet axe comme un enjeu majeur et il y a forcément quelque chose à inventer. Nous sommes en Polynésie française, nous avons cette chance d'être autonome et de pouvoir réaliser ce que nous n'avons pas réalisé aujourd'hui."

Autre réforme annoncée par le ministère de tutelle : le statut des fonctionnaires de santé. Hani Teriipaia-Ott s’y prépare déjà