Projet Tahara'a Nui : la population invitée à donner son avis

Voilà ce à quoi le projet ressemblera une fois fini.
Encore un projet immobilier qui ne fait pas l'unanimité. Cette fois-ci, il se situe sur la côte Est. La semaine dernière, la maire de Arue s'est ouvertement prononcée contre. Le promoteur du projet s'étonne d'une telle réticence. Depuis aujourd'hui, les habitants peuvent eux aussi donner leur avis.

Depuis ce matin, les habitants de Arue peuvent donner leur avis sur le projet immobilier Taharaa Nui au service technique de la mairie de Arue.

La semaine dernière, la maire de Arue, Teura Iriti, s'est prononcée publiquement en donnant un avis défavorable

Le promoteur de ce projet, qui est aussi le directeur général du groupe immobilier City, ne comprend pas de telles réticences.

Teiva Raffin représentant du groupe City.

Selon lui, tous les paramètres qui font l'objet d'inquiétude de la part du conseil municipal ou de la population ont été passés en revue.  "Ces points ont déjà été intégrés au projet...On ne fait pas un projet pour faire un projet, mais il faut que la terre accepte ce qu'on veut faire. Il y a une relation spirituelle importante que l'on doit avoir avec la terre...Dans le concept, on construit un hôtel dans un parc, et non l'inverse", explique Teiva Raffin qui avait présenté le projet à des membres du conseil municipal. Plusieurs sujets ont été évoqués à ce moment-là, notamment l'aspect culturel du site, ou environnemental avec des espèces d'oiseaux qui ne viennent se nourrir qu'à cet endroit, l'évacuation des eaux usées, ou encore la distribution de l'eau...

Des chambres et des villas haut de gamme accrochées au flanc de la falaise.

Il s'étonne aujourd'hui que la mairie soit contre. "Nous étions 6 ou 7 à cet exposé (des proches du maire dont M. Bryant), et à aucun moment il n'y a eu des complications ou un rejet de la part de ces membres-là, bien au contraire", précise-t-il.

Pour Gilles Teahuna, 1er adjoint au maire de Arue, ce projet de grande envergure, pourrait à long terme causer du tort à la population. "Il n'est fait que pour les riches", dit-il. "On veut préserver [le site] pour l'histoire de Tahara'a". 

Le coût d'un tel investissement est évalué pour l'instant à 20 milliards cfp. 141 chambres et villas sont prévues avec plus de 200 emplois à la clé.

Ecoutez Heipua Teuira :