En Polynésie française, 8 742 électeurs ont été radiés des listes électorales (dont seulement 291 à l'initiative de la commune) en un an.
En général, les électeurs sont notifiés de cette radiation. Néanmoins, lors du premier scrutin de la présidentielle 2022, le 9 avril dernier, certains électeurs se sont rendus compte qu'ils avaient été radiés des listes sans en avoir été informés. Ils n'ont donc pas pu voter. Dans ce cas, il est possible d'entamer une démarche rapide au tribunal, via la mairie, si les électeurs peuvent prouver que leur radiation est infondée.
Sylvain Le Bellec fait partie des "radiés non-avertis". Il témoigne dans ce reportage de Cybèle Plichart et Nicolas Suire :
Il existe deux types de radiations :
- les radiations à l'initiative de la commune
- les radiations d'office à l'initiative de l'Insee - l’Institut national de la statistique et des études économiques.
À l'échelle de la Polynésie, les radiations "à l'initiative des communes" sont plus rares par rapport aux radiations "d'office" : à Faa'a par exemple, en 2021, seuls 11 électeurs radiés l'ont été par décision de la commune. Motif de la radiation : une "perte d'attache avec la commune." Les autres le sont "d'office" pour cause de décès, de perte du droit électoral suite à une décision de justice, etc.
Pour mémoire, depuis le 1er janvier 2019, tous les électeurs sont recensés dans un répertoire électoral unique (REU) grâce à un numéro unique (le RNIPP). Ce répertoire génère les radiations automatiquement. L'avantage du REU : éviter les doubles inscriptions.