+ 50% de nouvelles demandes par rapport à 2021 (pour un total de 328), 53% de taux d’acceptation, 172 offres d’indemnisation proposées à l’amiable pour un montant d'environ 15 millions d’euros (1,77 milliard cfp) versés aux victimes ou à leurs ayants-droit. Soit en moyenne 86 552 euros par personne (10,3 millions cfp).
Voilà les principaux chiffres qui ressortent du rapport du Civen pour l’année 2022.
Un rapport conséquent qui traite de plusieurs points.
1,77 milliard cfp
En premier lieu, l’indemnisation. "La loi prévoit, pour les personnes dont le droit à indemnisation a été reconnu, une réparation intégrale prenant en compte la totalité des préjudices subis par la victime", indique le rapport, "les offres d’indemnisation envoyées dans un cadre amiable sont généralement très peu contestées".
"En 2022, les offres d’indemnisation ont été plus nombreuses que les années précédentes en raison du réexamen des dossiers impactés par la décision du Conseil constitutionnel du 10 décembre 2021", indique le Civen.
Même si des efforts sont consentis, il y a encore trop de refus estime l’association 193 pour qui le fameux seuil d’un millisiviert reste le coupable principal. A ce propos, on écoute Léna Normand, vice-présidente de l’association 193 :
Une somme à répartir entre 172 personnes, victimes directes ou ayants-droit, sur les 328 nouvelles demandes d’indemnisation reçues l'an dernier. Parmi elles, "240 demandes concernent des résidents en Polynésie française, 79 des métropolitains et 9 des Algériens. Comparée à 2020, la part des dossiers déposés par ou pour les résidents polynésiens augmente de 20 points (73% contre 53 %)".
Cancer du poumon, cutané et du sein
De l’argent versé pour compenser l’apparition de maladies radio-induites. En 2022, les pathologies pour lesquelles le plus de demandes d’indemnisation ont été déposées sont le cancer du poumon, le cancer cutané et le cancer du sein. "Certaines pathologies concernent principalement (notamment le cancer du sein) ou exclusivement les femmes (celui de l’utérus ou de l’ovaire) même si elles restent toujours moins nombreuses à déposer des demandes d’indemnisation".
Lesquelles sont faites principalement par des gens qui ont travaillé "au sein des centres d’expérimentations, que ce soit au Sahara ou en Polynésie française, en tant que militaires ou civils employés par des entreprises sous-traitantes (entreprises engagées au Sahara ou en Polynésie française pendant les essais nucléaires et qui employaient notamment des travailleurs locaux). Les femmes étant peu représentées au sein de l’armée".