Le camp du non à l'indépendance a remporté une victoire écrasante dimanche lors du référendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie avec 96,49% des voix, contre seulement 3,51% pour les partisans du oui, selon les résultats définitifs communiqués par le haut-commissariat.
Les indépendantistes ayant décidé ne pas se rendre aux urnes, le taux de participation s'est effondré à 43,90%. Les loyalistes, qui craignaient une démobilisation de leurs partisans, faute d'enjeux, ont réussi à réunir 75.762 voix, contre 81.501 voix lors du référendum de 2020.
"La promesse d'un destin commun doit continuer à nous guider", a déclaré Emmanuel Macron sur la Nouvelle-Calédonie, après la victoire dimanche du non à l'indépendance lors du troisième et dernier référendum, qui ouvre la voie à une période de transition pour définir le nouveau statut de l'archipel.
"Période de transition"
"La Nouvelle-Calédonie restera donc française", a-t-il souligné lors d'une allocution solennelle, précisant accueillir avec "respect et humilité" le résultat de cette consultation, alors que "le corps électoral est resté profondément divisé", les indépendantistes ayant boudé les urnes.
"Une période de transition s'ouvre qui libère de l'alternative binaire entre le oui et le non et doit nous conduire à bâtir un projet commun", a insisté le chef de l'Etat.
Ecrire une autre histoire
"Ce soir la France est plus belle car la Nouvelle-Calédonie a décidé d'y rester", a déclaré dimanche Emmanuel Macron.
"La France est fière d'être votre patrie (...) A nous tous d'écrire notre histoire avec ambition et respect, une histoire qui se souvient sans ambiguïté de ce qu'elle doit aux Kanak, peuple premier, reconnu par l'accord de Nouméa (...), une histoire qui reconnaît sans faux-semblant l'apport des Calédoniens arrivés ensuite sur le Caillou pour y plonger leurs racines (...)", a développé le président dans une allocution télévisée.
Vers un autre référendum ?
Les indépendantistes calédoniens font quant à eux une autre lecture de cette histoire. Ils ont déjà annoncé qu'ils ne discuteraient plus avec le gouvernement Castex, gouvernement qualifié de "sortant plus préoccupé par les élections présidentielle et législatives à venir que par l'avenir de la Nouvelle-Calédonie elle-même". Ils ne reconnaissent pas la légitimité de ce 3e référendum et espèrent qu'un autre sera organisé.
Ecoutez Roch Wamytan, président du Congrès de Nouvelle-Calédonie :
Roch Wamytan
La Nouvelle-Calédonie ne voit donc pas son avenir politique s’éclaircir. Cette victoire du non laisse sans doute perplexes les pro comme les anti-indépendantistes.
Le compte-rendu du référendum par nos confrères de NC la 1ère
La réaction d'Oscar Temaru :