Rencontre avec Jack Johnson

Il était déjà venu à Tahiti pour surfer les vagues mais jamais pour s'y produire. Vendredi 26 avril, Jack Johnson montera sur la scène de To'ata pour la première fois devant le public polynésien. Nous l'avons rencontré quelques jours avant son concert...
L'artiste américain est arrivé, lundi 22 avril, avec ses musiciens, sa femme Kim et leurs enfants, mais aussi son amie de longue date la chanteuse hawaiienne Paula Fuga. C'est elle qui assurera sa première partie. Les deux artistes ont déjà joué plusieurs fois ensemble, ils oeuvrent également ensemble dans les écoles pour sensibiliser à la protection de l'océan et de la nature. "La meilleure chose qu'on puisse faire pour les enfants est de leur montrer à quel point il est important de protéger notre nature, de montrer cette connexion entre elle et nous", confie le chanteur, installé dans le fauteuil de la suite d'hôtel réservée pour la conférence de presse de ce mardi 23 avril. 
 

Jack est à l'aise. Souriant, simple et authentique, il semble se sentir à Tahiti comme chez lui. Il faut dire que l'artiste est originaire d'Hawaï. C'est là-bas qu'il a surfé ses premières vagues. C'est aussi là-bas qu'il a eu un grave accident sur le spot de Pipeline alors qu'il envisageait une carrière de surfeur. Finalement, il deviendra musicien professionnel. "Une musique de barbecue", nous confie-t-il sourire en coin. Malgré son succès planétaire, Jack ne se prend pas au sérieux. L'artiste sortira d'ailleurs sa guitare quelques instants pour nous offrir avec sa comparse Paula un petit concert privé sur l'un de ses titres phares : Better Together. Un bel honneur lorsqu'on sait qu'il a joué avec les plus grands comme Ben Harper ou Jack White (ex-membre des Whites Stripes).
 

Son musicien préféré ? Ben Harper, sans hésitation. "Plus jeune, jamais je n'aurai imaginé le rencontrer un jour. Je l'ai vu deux fois en concert".  Mais la vie est souvent surprenante... Quand Jack se lance dans la musique, Ben Harper devient son parrain dans l'industrie musicale. "Il est comme un vieux frère qui m'a appris beaucoup de chose dans la musique", confie Jack qui a appris sa première chanson à la guitare avec "Father and Son" de Cat Stevens. L'artiste nous l'a chanté A cappella.
 

Jack compose et interprète depuis son adolescence. Son premier disque sort en 2001, il connaît un succès retentissant. Son dernier album, le dixième, remonte à 2017. Jack a désormais une longue carrière de musicien derrière lui. Il a été souvent récompensé pour son style acoustique et sa voix de baryton. Certainement grâce à son expérience de la scène, Jack semble détendu à quelques jours de son concert. Il a un secret pour ne pas stresser. Un remède qu'il applique aussi avant de monter sur scène : celui d'aller surfer tôt le matin. "Je vais sûrement y aller vendredi avant le concert, confie-t-il, Si je fais une tournée, qu'il n'y a pas de vagues et que je ne peux pas sentir l'eau de mer sur moi, je ne me sens plus moi-même".

Il y a plusieurs années, le musicien avait séjourné à Tahiti. Accueilli par Raimana Van Bastolaer, il avait surfé quelques vagues de Tahiti. Ses spots préférés : Sapinus pour surfer et bien sûr Teahupo'o "surtout pour regarder". "Teahupoo est magnifique mais la vague fait peur ! Avant, on disait que Pipeline était le plus dangereux, plus maintenant, c'est Tahiti !", s'amuse ce passionné de la nature qui connaît bien certains surfeurs tahitiens comme Michel Bourez. "Il a passé quelques temps à la maison, chez moi à Hawaï".

Le surf, le lifestyle, cet amour de l'océan et de la nature... Oui, Jack semble un peu chez lui, ici, à Tahiti. L'artiste est d'ailleurs très attendu au fenua. Lors de son concert de vendredi, comme pour tous les autres, il demandera à son public de ne pas venir avec des bouteilles en plastique à usage unique mais de se munir de gourdes qui pourront être remplies sur place.