C’est la huitième intervention du GRIN, le groupement d'intervention Nedex, depuis le début de l’année. Ces spécialistes du déminage viennent de détruire plusieurs cartouches de calibre 22 long rifle trouvées dans le bagage d’un touriste à l’aéroport . "Le groupe de déminage auquel on appartient tous, on va atteindre deux spectres. Le premier spectre, ce sont les munitions conventionnelles, celles qui sont trouvés sur le terrain. Et le deuxième spectre, ce sera la menace terroriste, faire face à la menace terroriste", explique le major Jérémy, chef du GRIN.
Une menace bien réelle comme cette récente découverte d’un bagage suspect à l’aéroport de Tahiti-Faa'a. Les hommes du GRIN vont lever le doute après passage aux rayons X. "Ce qui nous intéresse ici, c'est un téléphone portable à l'intérieur d'une valise qui va être raccroché (...) Puisqu'il faut gagner du temps, on va déjà estimer la menace, elle va être validée et on va déjà pouvoir prendre les mesures complémentaires à savoir : les moyens d'intervention mis en place, quels moyens utilisés ?", précise le major.
Une présence en Polynésie depuis 1996
Pour intervenir au mieux, les équipes utilisent un robot packbot. Ce moyen d’intervention à distance muni d’un canon à eau d’une puissance de 5000 bars, est destiné à secouer le bagage avant sa neutralisation par l’un des spécialiste, équipé d’une tenue multicouche en kevlar qui protège du souffle et des éclats. "La tenue, en étant protégé que sur l'avant, fait déjà 45 kilos. Si en plus, on avait une protection sur l'arrière, on doublerait le poids. C'est pourquoi lors des procédures, on s'approche en marche avant sur le point chaud, donc le colis suspect, et on repart sur les 20 premiers mètres en marche arrière, de façon à être face au colis au cas où il y aurait une explosion", explique Aurélien, équipier Nedex au GRIN.
Le GRIN présent en Polynésie française depuis 1996 offre une garantie de sécurité en cas d’attentats et intervient dans les collèges pour la conduite à tenir en présence de munitions.