Après deux heures d'échanges, Cyril Le Gayic, représentant de la CSIP, résume cette première rencontre avec la direction d'ADT : « On a ouvert le feu ». L’intersyndicale et le directeur général d'ADT, Gwenvaël Ronsin-Hardy, se revoient ce mercredi 24 juillet dans l'après-midi, car sur les dix points de revendications, le gestionnaire de la plateforme de Tahiti Faa'a s’est montré ouvert sur les premiers points, estime Lucie Tiffenat, secrétaire général de Otahi. "Les engagements pris par la direction de nous revenir avec effectivement des propositions sur les points sur lesquels ils pourraient donner des réponses assez rapidement. Donc je pense qu’ils ne veulent pas non plus que le mouvement s’éternise, nous non plus. Ce sont des petites avancées, il s’agit de quoi exactement ? Le service RH. L’instauration d’une ambiance de peur auprès du personnel, on aimerait que cela se termine. Je pense que la direction est en capacité de pouvoir très répondre très rapidement à cette problématique. Après un compte rendu de la rencontre aux grévistes, les syndicats se sont entretenus durant une heure avec le président du Pays."
Moetai Brotherson veut une sortie de grève rapide pour limiter les dégâts. Plus de 3000 passagers, dont une partie de touristes, bloqués à Tahiti en l’espace de deux jours de grève. Le Président du pays s’est engagé à refaire l’appel d’offres sur la future délégation de service public, en garantissant la reprise du personnel des aérodromes de Bora Bora, Raiatea et Rangiroa et le maintien de leurs acquis sociaux, nous confie Cyril Legayic.
Moetai Brotherson s’est également, selon le représentant de la CSIP, engagé à soutenir la demande de revalorisation salariale des grévistes, sans trop s’aventurer pour autant sur l’avenir de la directrice des ressources humaines à ADT. La bête noire des grévistes.
Ce mercredi après-midi, l’intersyndicale rencontre à nouveau le directeur d’ADT, Gwenvaël Ronsin-Hardy. Sauf qu’une menace de grève plane sur Tahiti Sureté et South Pacific Security. Les deux sociétés de sûreté à l’aéroport pourraient arrêter le travail dans les prochains jours, ce qui impacterait cette fois-ci les vols internationaux.
Et à 8 heures ce mercredi matin, la première négociation démarre entre l’intersyndicale et la direction de l’OPT. Le préavis de grève a été déposé vendredi dernier. Il compte 24 revendications au total, mais une première rencontre s’est tenue hier, mardi soir durant deux heures, entre toutes les parties.