De véritables fusées sur roues qui font le bonheur des amateurs. Aujourd'hui, 50 pilotes pour ce seul événement de l’année. Une compétition où les départs arrêtés s’enchaînent, tout au long de la journée.
Jean-Baptiste Hauata vit dans le voisinage depuis 2019. Associations, recours en justice, il a tout essayé pour que ces nuisances sonorent s’arrêtent. "C'est très compliqué donc du coup je suis obligé de cesser de travailler le mercredi pendant les jours d'entraînement des motos. Je me suis fait agresser sur le terrain de motocross par certains membres de la fédération de motocyclisme [armés] de tessons de bouteille, ils ont également utilisé mon véhicule sans mon autorisation pour me faire sortir du site de Vaitarua", déplore Jean-Baptiste Hauata, résident de la vallée de Vaitarua.
Ce dernier a trouvé le soutien de l’association Te ora hau. Elle considère que l’infrastructure n’est pas aux normes internationales. "Si ces actions sont en contradiction avec la légalité, là ce n'est pas acceptable. Ce que nous demandons, c'est que d'ici à ce que les choses soient mises aux normes, d'ici à ce qu'il y ait des activités et des aménagements qui puissent entrer dans le cadre réglementaire, qu'on mette ces activités entre parenthèses", estime Ariitea Bernadino représentant de l'association Te Ora Hau.
Stopper le son par le mur
Interpellé à ce sujet, le président du Pays envisage de déplacer la piste de run à l’opposé du terrain et d’ériger un mur ou un talus pour réduire le bruit et la poussière. Car sa priorité est de maintenir l’organisation de compétitions sur le site. "Aujourd'hui, jusqu'à la réouverture de Vaitarua, des runs sauvages de grande ampleur avec 1 500, 2 500 personnes ont vu le jour dans les mois qui nous ont précédés, avec le risque d'accidents graves. Ils ont une passion qui est aussi une activité économique pour certains, c'est une opportunité de formation. J'ai vu des jeunes qui ont construit des engins incroyables de leurs mains de A à Z", précise Moetai Brotherson, président de la Polynésie française.
"L'idée est de condenser tout ça, de canaliser tout ça, cette envie de vitesse, de folie, surtout éviter qu'ils fassent n'importe comment sur la route", avance Temaui Holozet, président de la fédération polynésienne de motocyclisme.
Le projet de construction n’est encore qu’une idée. Elle devrait se concrétiser dans le courant de l’année 2025 avec une durée des travaux estimée à 5 mois.
Le reportage de David Chang :