Salon Révélations : les oeuvres d'artistes polynésiens se distinguent à Paris

Des oeuvres uniques, et visibles du plus grand nombre.
Mercredi 8 juin, s’est ouverte à Paris la 5ème édition du salon Révélations, plus grand événement professionnel consacré aux métiers d’art et à l’artisanat de France. Plus de 35 000 visiteurs sont attendus. Parmi les quelque 400 exposants et la dizaine de pays invités, figure pour la première fois la Polynésie française. Du 8 au 12 juin, 4 artisans créateurs du fenua assurent ainsi la représentation du fenua.

Dans ce salon, les oeuvres de Vainui Barsinas, Heremoana Buchin, Ken Hardie et Vaihere Tauraa, seront présentées au public parisien. Ces 4 artistes et leurs oeuvres avaient été présentés en avril dernier au Musée de Tahiti et des îles.

Les créateurs sélectionnés invitent les visiteurs au voyage à travers les matières, les techniques et les symboles utilisés dans leur démarche artistique. Vainui Barsinas, expose 2 créations réalisées en roseaux sauvages de ses chères montagnes de l'île de Rapa aux confins des Australes.

Entre nacre et écailles

Heremoana Buchin dévoile une série explorant toutes les caractéristiques de la gravure sur nacre. Ken Hardie joue sur les contrastes d'essences de bois locaux autour des thèmes de l’eau, de la terre, du feu et de la lumière.

Enfin, Vaihere Tauraa se penche sur la forme et l'usage de la couronne traditionnelle hei, symbole de rassemblement, réinterprétée avec des écailles de poisson et des matières plastiques récupérées. Tous proposent des oeuvres représentatives de la création artisanale polynésienne contemporaine, ainsi qu’une oeuvre commune qui leur permet d’allier leur savoir-faire et de représenter la diversité culturelle de la Polynésie française.

Oeuvre commune

Parmi ces 4 artistes et artisans d’art sélectionnés pour l’événement, la Polynésie française a sollicité 3 d’entre eux afin de créer une oeuvre commune. Tupuna arata’i, pièce en marumaru (Albizia saman) et incrustation de nacres, proposée par Vaihere Tauraa, Ken Hardie et Heremoana Buchin, est ainsi une libre interprétation du lien qui unit les Polynésiens à leur terre et leurs racines. Les références nombreuses de l’oeuvre sont ainsi représentatives des problématiques qui inspirent la scène artistique polynésienne contemporaine : allier tradition et modernité, références locales et universalité.

Ces oeuvres interpellent. Impossible de ne pas les voir.

Les pièces exposées, résolument inscrites dans une interprétation contemporaine des formes et des matières locales, entrent en discussion avec celles de Chypre, du Maroc, du Luxembourg, du Nigéria, mais également des multiples galeries et fondations qui exposent au sein du Grand Palais éphémère.

Vif intérêt des professionnels

Dès la soirée d’ouverture, qui a rassemblée plus de 6 000 invités, le stand de la Polynésie française a suscité un vif intérêt des professionnels parisiens, et les deux artistes présents, Vainui Barsinas et Ken Hardie, ont pu nouer des contacts professionnels prometteurs. Ils étaient accompagnés par Gaëtan

Deso, commissaire associé, et la déléguée de la Polynésie française, Caroline Tang.
Cette opération, portée par le ministère de la Culture en charge de l’Artisanat, permet aux professionnels de métropole et aux visiteurs du salon de découvrir la technicité et le savoir-faire des créateurs du fenua. 

Un salon que ne manque pas de relayer des sites d'information comme Sortir à Paris qui publie plusieurs photos des artistes polynésiens.