Sans contrôle technique, pas de transport : les bus, fourgons, taxis passés au crible

Tout y passe.
Tous les 15 jours, Urarii et deux de ses contrôleurs se rendent à Moorea afin de procéder aux contrôles techniques des véhicules utilisés par les professionnels du tourisme et par ceux qui ont en charge le transport des personnes…Aujourd'hui, 40 véhicules, taxis, fourgons de transport ou utilitaires ont passé les tests avec succès. Ils devront revenir dans 6 mois pour renouveler leur carte violette.

Sur une route de Moorea, une fourgonnette prend de la vitesse puis freine brutalement. C’est le test à ne surtout pas rater, on appelle cela le freinage dynamique. "On regarde si la répartition de la force du freinage, si par exemple on voit que le véhicule part à droite, c'est qu'il n'y a qu'un seul côté qui est en train de freiner. Donc la répartition est mauvaise. Et là c'est un refus !", annonce Urarii Raparii, de la direction des transports terrestres.
Ce ne sera pas le cas pour cette fourgonnette. Pour elle, ça roule plutôt bien. "C'est le dernier round, ça fait 3 lundis que je viens parce que j'ai une dizaine de véhicules et aujourd'hui, c'est le dernier jour et après...ouf !", soupire Jean-Baptiste Raparii, qui  transporte des touristes.

Mais avant cet ultime test, la liste des vérifications à faire est longue, très longue… Urarii la connaît par cœur. "Là toujours ce qui est accessoire, on vérifie si par exemple il a été contrôlé. Là on voit une date, on voit que ç'a été contrôlé. Le prochain c'est pour l'année prochaine. Ensuite la boîte à pharmacie".

Aujourd’hui, 40 véhicules ont passé les contrôles techniques. Ils se sont relayés sans arrêt, durant la journée. "La même routine, vérifier les plaques, les numéros, les gilets, les triangles, les pneus...faire tout ce qui est important concernant les voitures pour qu'on puisse les louer et mettre en sécurité nos clients", confie Pareanoa Tetumu, loueur de voitures. 

La fameuse carte violette.

Un vrai parcours du combattant pour le conducteur. Et au final, le but est d'obtenir le précieux sésame, la carte violette. "C'est une demande d'autorisation, de mise en circulation, qui permet aux professionnels de pouvoir circuler avec les usagers. Sans ça [carte violette], y'a pas. Il y figure des dates d'échéance, et dépassé les délais, le véhicule ne peut plus transporter", souligne Urarii Raparii.

La Direction des transports terrestres, ce sont 25 agents dont 8 controleurs assermentés, pour toute la Polynésie…