Sécurité et santé peuvent-elles faire bon ménage à l’heure du tout restrictif ?

A Papeete se retrouver à six sur une table après une jauge de dix personnes depuis un peu plus d’un mois, d’avis de professionnels de la restauration, cela va être un gros manque à gagner.

Après des mois de privation, voilà que l’application du principe de réversibilité est effective. Faut-il pour autant s’arrêter de vivre ? La population répond par la négative. C’est en tout cas en substance ce que déclarent certains habitués de roulottes et autres restaurants où l’on dine sur le pouce. Selon eux « il est tout à fait possible de sortir en maintenant les gestes barrières. »

Il faut dire qu’entre l’arrivée de proches et d’amis de métropole venus passer un moment entre familles et amis, les sorties sont plus nombreuses et fréquentes. Et bien que jugées sévères par une partie de la population, des noctambules l’affirment « j’ai l’impression que plus tu y penses, plus tu psychote, donc on maintient les gestes barrières ».

Ce retour à 500 personnes, au lieu de 1000 dans les établissements recevant du public, est vécu comme une contrainte pour les forains. Il les oblige à fermer plus tôt que d'ordinaire. Résultat ce n’est pas la foule des grands jours bien que ce week-end d’après annonce on s'est rendu sur site pour effectuer un dernier tour de manège.

Autre opinion, celle des travailleurs du dimanche, des vendeurs de légumes au marché municipal en particulier, ce n’est « pas gênant parce que tu peux avoir plusieurs tables de 6 ». Effectivement, si les restrictions présentent l’inconvénient de limiter le nombre de personnes, elles offrent l’avantage de pouvoir réorganiser l’espace de réception des clients. Mais ils ne s’illusionnent pas « si il y a re-confinement on pense aux gens qui n’ont pas de travail. Ça va être pour nous un gros manque à gagner.»

Les nouvelles mesures sont pour l'heure applicables jusqu’au 31 aout. Si la courbe du nombre de cas positifs ne cesse d’augmenter avant cette date butoir, il n’est pas exclu pour le Pays et l’Etat de durcir les mesures comme l'instauration d'un couvre-feu.