Séminaire sur la sécurité routière : que faire pour l'améliorer ?

Les 3/4 des accidents sont dus à l'alcool, la drogue et impliquent des deux-roues.
29 morts déjà depuis le début de l'année. 34, en 2023. Et sur ces 34 morts sur nos routes, les 3/4 ont été causés par l'usage d'alcool ou de stupéfiants, au volant d'une voiture ou au guidon d'un deux-roues. Au delà des comportements à risques des personnes, comment sécuriser la route ? Quel est le coût réel d'un accident non seulement pour les victimes mais aussi pour la société ?

C’est dans la commune de Arue que le plus de piétons ont été tués entre 2016 et 2023. Ils représentent 11% des victimes de la route, depuis 2016. Les lieux accidentogènes ont tous été répertoriés par le Direction des transports terrestres.

De ce genre de séminaire peuvent naître les solutions de demain.

Et une réflexion est aujourd’hui menée sur les aménagements à apporter pour renforcer leur sécurité, lors du séminaire sur la sécurité routière. "Bien comprendre contextuellement comment se passe la mobilité des piétons à Arue, comprendre quels sont les lieux où ils ont besoin d'une accessibilité : auprès des magasins, auprès de l'école...Il faut mieux comprendre les circuits de déplacement pour que pour toute la chaîne de déplacement à pied, on puisse voir les aménagements qui vont pouvoir sécuriser soit les traversées, soit des passages piétons, ou des trottoirs qui soient sécurisés...là où peut-être aujourd'hui il y a des axes d'amélioration", explique Lucien Pommiez, directeur de la Direction des transports terrestres.

Même si le nombre des accidents a diminué, celui des morts bouge peu.

Mais le tableau n’est pas tout noir, en effet il y avait en 2008 beaucoup plus d’accidents qu’aujourd’hui, alors que le nombre de morts lui, reste constant. L’alcool, la vitesse et les stupéfiants sont évidemment des facteurs aggravants.

Autre problématique, le coût réel d’un accident. Impossible évidemment de mettre un prix sur une vie. Mais il y a aussi toutes les victimes qui doivent vivre avec les séquelles. "Il y a l'espérance de vie aussi, il y a le degré d'infirmité de la personne suite à l'accident, il y a le reste à vivre, il y a la durée d'hospitalisation, la durée des soins médicaux qui vont être prodigués pendant tout cette période", détaille Christelle Cottenceau, du Cosoda, le comité des sociétés d'assurance.

Schéma directeur

Une estimation de 15,4 milliards cfp a été faite rien que pour l’année 2023. Pendant deux jours, les professionnels de tous les secteurs entourant la sécurité routière se pencheront ainsi sur ces problématiques afin de créer une schéma directeur pour une route plus sûre dans les 10 années à venir.

Le reportage de Heidi Yieng Kow :

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