Session budgétaire houleuse

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Deuxième séance de la session budgétaire à l'Assemblée cet après midi. A l'ordre du jour entre autre, le soutien de l'institution au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Une séance qui a débuté par deux questions orales des élues Tepuarauri Teriitahi et Pascale Haiti au Président Brotherson. Un président absent de l'hémicycle, et beaucoup trop souvent du territoire.

Cinq mois de gouvernance et 6 voyages officiels. La présidente du groupe Tapura, Tepuarauri Teriitahi, pose la question : Quelle est la plus-value directe pour le Pays et le pouvoir d’achat des Polynésiens de ces voyages quasi bimensuels qui coûtent aux contribuables la bagatelle de 50 000 francs par jour ? Une question à un président absent qui lui vaudra une réponse cinglante de la vice-présidente.

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" Le premier mot qui me vient à l'esprit en vous entendant est le mot schizophrénie! (...) Je crois également Madame la représentante que vous souffrez également d'une autre affection, elle porte un nom : monomanie, Madame la représentante ! " selon Eliane Tevahitua.

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Ce à quoi Tepuaraurii Teriitahi répond : "Je souffre d'autres maladies qui sont la gentillesse et le "faaoroma'i" (savoir supporter), je la remercie pour sa bienveillance." La représentante du Tapura se dit aussi peu satisfaite des réponses apportées,  "On ne l'a pas eue la réponse à la question, parce que clairement, on l'a interpellée sur qu'est-ce que vous faites au niveau local ? Qu'est-ce que le président fait au niveau local ? C'est justement pour faire avancer les problématiques de nos populations !

Pascale Haiti, de son côté, s’attaque à la lutte contre la vie chère. Beaucoup de promesses mais rien de nouveau à l’horizon pour la représentante qui propose aujourd’hui quelques solutions : supprimer les taxes douanières et celles du Port autonome, former une douzaine de contrôleurs des prix ou encore nommer un monsieur Prix.

"Il faut que le gouvernement montre aussi l'exemple. Le retrait partiel de la TVA sociale, le retrait des taxes au niveau du Port autonome, pour aider à la baisse des prix et hausser le pouvoir d'achat des Polynésiens " indique Pascal Haiti. 

" Si on retire les taxes douanières, ça voudrait dire qu'on aurait moins de moyens pour financer l'action publique, ce que je veux préciser c'est que si on veut baisser les taxes, il faut voir en contrepartie quels sont les moyens qu'on peut avoir en vis-à-vis. Les solutions seraient soit de baisser l'intervention de l'action publique, soit de trouver des solutions de financement alternatives, soit créer de la valeur ajoutée " explique Tevaiti-Ariipaea Pomare, le ministre de l'Économie.


À l’issue de ces questions houleuses, le rapport relatif au soutien de l’Assemblée de la Polynésie au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires était examiné, un projet qui avait déjà recueilli un vote favorable à l’unanimité en commission…